Une société spécialisée dans l’intelligence artificielle a récemment mené une expérience intéressante. L’objectif ? Piéger les technologies de reconnaissance faciale dans divers lieux à l’aide de masques 3D de haute qualité.
Tromper cette technologie
Comme chacun sait, la Chine est réputée pour son utilisation massive de la reconnaissance faciale. la dernière application en date a été dévoilée à Shenzhen, une grande ville proche de Hong Kong. Selon un article du South China Morning Post publié en septembre 2019, le métro de la ville de Shenzhen a adopté la reconnaissance faciale. L’objectif ? Permettre aux usagers d’utiliser ce biais pour payer leurs tickets.
Selon un article paru dans Fortune le 12 décembre 2019, une société nommée Kneron basée aux États-Unis et à Taïwan a voulu mener une expérience. Cette société spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) a tout simplement souhaité piéger des caméras de reconnaissance faciale, une entreprise ayant été couronnée de succès ! À l’aide de masques 3D de haute qualité et de simples photographies, les membres de Kneron ont piégé des systèmes de ce genre gérés par les géants chinois AliPay et WeChat. Une autre étape consistait à piéger une caméra située dans l’un des terminaux de l’aéroport principal des Pays-Bas (Schiphol).
![aeroport Schiphol](https://sciencepost.fr/wp-content/uploads/2019/12/aeroport-Schiphol.jpg)
Crédits : Cjh1452000 / Wikipédia
Des risques bien réels
Les lacunes de cette technologie ont été une nouvelle fois prouvées. Le plus alarmant semble être le fait qu’il s’agit d’un moyen présenté comme étant très sûr de prouver et valider l’identité d’une personne ! Des personnes mal intentionnées pourraient évidemment utiliser ce genre de ruse pour tromper le système et se faire passer pour quelqu’un d’autre. Et que penser des risques éventuellement liés au terrorisme ?
Le PDG de Kneron Albert Liu s’est exprimé au sujet de cette expérimentation. Selon lui, la technologie de reconnaissance faciale pourrait être évidemment très utile. Néanmoins, les sociétés qui l’exploitent actuellement ne sont pas suffisamment sécurisées.
En avril 2019, des ingénieurs belges avaient déjà poussé à la faute un système de reconnaissance d’images à l’aide de simples pancartes. L’objectif ? Montrer que même des moyens assez simples peuvent suffire à piéger des algorithmes considérés comme très puissants.
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