Été comme hiver, le réseau souterrain du métro peut dégager une chaleur importante. À Londres, les autorités ont pris la décision d’utiliser la chaleur émise à l’échelle d’une ligne afin de fournir du chauffage à plus d’un millier de foyers. Il pourrait s’agit du point de départ d’une opération plus vaste, car les meneurs du projet étudient d’autres opportunités.
Réutiliser la chaleur du métro
Comme l’explique la BBC dans un article du 27 août 2019, la Greater London Authority (GLA) soutient un projet ambitieux. Selon cette autorité, 38 % des besoins en chauffage de la ville pourraient être fournis par l’ensemble du réseau souterrain du métro. D’ici 2050, 63 % de la demande en chauffage pourrait être comblée par le métro, en prenant en compte le développement du réseau.
La société Ramboll a indiqué dans un communiqué être à l’origine d’un premier projet destiné à fournir du chauffage à 1 350 logements et quelques entreprises dans le nord de la ville (voir carte ci-après). Ainsi, la chaleur devrait provenir de la Northern Line, qui n’est autre que la plus ancienne ligne de métro électrique du monde. Ramboll a également indiqué mener d’autres recherches destinées à identifier les opportunités de projets similaires à travers le réseau.
Quelle installation ?
Les tunnels de la Northern Line devraient – au niveau de la station City Road – accueillir une pompe à chaleur. Ainsi, la chaleur sera collectée et redistribuée via un réseau à des bâtiments situés dans le quartier d’Islington. Il s’agit d’une source d’énergie à faible émission carbone qui sera d’ailleurs proposée à un coût réduit aux habitants. De plus, le projet devrait également profiter aux usagers du métro. En effet, les couloirs seront mieux ventilés, et donc moins chauds et moins pollués.
La pollution dans le métro représente également une réelle problématique car l’air y serait jusqu’à 15 fois plus pollué qu’à l’extérieur. À Paris depuis quelques mois, la RATP teste des purificateurs d’air afin de réduire la pollution. Par ailleurs, le projet londonien a son équivalent parisien à une échelle moindre. Effectivement, un immeuble situé dans le 4e arrondissement bénéficie de la chaleur produite par la ligne 11 du métro. Cela contribue à fournir pas moins de 35 % des besoins énergétiques d’une vingtaine de logements.
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