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Des fossiles de pécaris préhistoriques identifiés dans le Tennessee

pécaris
Le pécari à collier (Tayassu tajacu). Crédits : Big Bend

Une équipe de paléontologues annonce avoir mis au jour, dans le Tennessee, les fossiles préhistoriques de deux espèces d’anciens pécaris, vieilles d’au moins cinq millions d’années. Les détails de cette étude ont été publiés dans la revue en libre accès PeerJ.

Les pécaris sont des espèces de mammifères ressemblant à des cochons qui appartiennent à la famille des Tayassuidae (ce sont des suines, des animaux proches des porcins). Omnivores, de taille moyenne et dotés de petites défenses, ils sont généralement retrouvés en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Une équipe de paléontologues annonce pourtant avoir découvert les ossements fossilisés de deux espèces dans le comté de Washington, à l’est du Tennessee. Nommés Mylohyus elmorei et Prosthennops serus, ces animaux évoluaient en petits troupeaux dans les milieux forestiers il y a environ 5 millions d’années.

Une taille équivalente à celle d’un berger allemand

Ces deux espèces ont déjà été retrouvées ailleurs aux États-Unis, mais jamais dans la région des Appalaches, sur le Grey Fossil Site (GFS), élargissant ainsi la zone d’évolution de ces animaux. L’espèce Mylohyus elmorei par exemple, n’avait été retrouvée que dans le centre de la Floride, à plus de 900 km au sud. Ce sont les crânes retrouvés, ainsi que les mâchoires inférieures (avec les dents) encore en bon état, qui ont permis de bien distinguer ces deux espèces. L’analyse des fossiles montre également que ces anciens pécaris étaient légèrement plus grands que leurs homologues modernes, avec une taille à peu près équivalente à celle d’un berger allemand, estiment les chercheurs.

fossile pécaris
Vues latérale (A) et de haut (B) de la mandibule de Mylohyus elmorei retrouvée dans le Tennessee. Crédits : Peerj

Il y a environ 5 millions d’années Mylohyus elmorei et Prosthennops serus évoluaient donc aux côtés de rhinocéros, de tapirs, ou encore de mastodontes, au milieu des forêts de chênes qui tapissaient les lieux à l’époque. « L’analyse des dents des pécaris suggère qu’ils passaient leur vie à fouiller dans les feuilles à la recherche de racines et de fruits. Ils auraient donc été à l’aise dans cet écosystème, dont nous savons qu’il était riche en végétation savoureuse grâce aux fossiles de plantes », explique en effet Chris Widga, conservateur en chef du Musée d’histoire naturelle de l’Université du Tennessee.

Le comportement de ces anciens pécaris pourrait finalement s’apparenter à celui des sangliers modernes, plus connus en Europe.

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