Au Royaume-Uni, des chercheurs sont parvenus à coordonner un essaim de drones dans le but de construire deux cylindres de taille différente. Or, les drones en question embarquaient des têtes d’impression en 3D. Pour les responsables, cette technique pourrait un jour permettre de construire des bâtiments entiers.
Une précision d’impression de 5 mm
En 2014, nous expliquions comment l’impression 3D allait pouvoir révolutionner la construction de bâtiments. Aujourd’hui, les imprimantes 3D capables de construire des murs, des ponts et autres sont nombreuses. Toutefois, des chercheurs de l’Imperial College London (Royaume-Uni) ont décrit une technique inédite dans une étude publiée le 21 septembre dans la revue Nature. En effet, il est question d’un mini essaim de drones capable d’imprimer des structures en 3D. Comme l’expliquent les scientifiques, leur concept s’inspire de la manière dont les abeilles coopèrent dans le but de construire leur nid.
Autonomes mais tout à fait coordonnés, les drones fonctionnent sous la surveillance d’un humain capable d’intervenir à tout moment en cas de problème. Par ailleurs, les drones n’ont pas tous le même rôle. En effet, certains embarquent une tête d’impression et d’autres des capteurs afin d’évaluer la précision de l’impression. Il s’agit aussi de s’assurer de l’alignement des couches de matériau. De plus, les responsables assurent une précision de 5 mm dans la mesure où la tête d’impression peut s’ajuster dans le but de compenser les mouvements du drone.
Des possibilités très intéressantes
Lors des tests, les scientifiques ont eu recours à plusieurs matériaux à base de ciment pouvant être utilisés en impression 3D. Ainsi, il a été possible d’imprimer un premier cylindre de 18 cm de hauteur comportant 28 couches d’un mélange de ciment visqueux. Ensuite, les chercheurs ont imprimé un second cylindre de 2,05 m de hauteur intégrant 72 couches d’une mousse isolante. Par ailleurs, les drones ont été équipés de lumières afin de simuler en timelapse la construction d’une structure bien plus imposante (voir ci-dessous).

Selon les responsables, la technique en question pourrait s’installer dans le futur comme une alternative aux imposantes imprimantes 3D de construction. En effet, rappelons que les imprimantes actuelles doivent être plus grandes que les bâtiments qu’elles fabriquent. De plus, s’il s’agit effectivement de construire des bâtiments, les drones peuvent également les réparer. Selon les chercheurs, ces machines pourraient être aussi très utiles dans certaines situations spéciales, notamment au niveau des sites de construction difficiles d’accès, en montagne par exemple. Cela pourrait également faciliter la réparation du haut d’un building en se passant de l’installation d’un échafaudage.