Des entreprises privées vont-elles bientôt prendre le contrôle l’ISS ?

Station spatiale internationale
Crédits : Wikimedia Commons

L’agence spatiale américaine (NASA) est actuellement en négociation avec des entreprises du secteur privé en ce qui concerne la gestion commerciale de la Station spatiale internationale dans un futur proche.

« Nous sommes maintenant à un stade où il y a des gens en dehors (de la NASA) qui peuvent assurer la gestion commerciale de la Station spatiale internationale. J’ai eu des discussions avec de nombreuses grandes entreprises qui seraient prêtes à s’impliquer à travers un consortium », a expliqué Jim Bridenstine, nouvel administrateur de la NASA dans un article du Washington Post publié 5 juin 2018.

Aucune précision n’a cependant été apportée concernant ces entreprises. Rappelons que la NASA a récemment indiqué vouloir stopper le financement direct de l’ISS dès l’année 2025, un financement qui se chiffre entre 3 et 4 milliards de dollars par an. Rappelons que la Station spatiale, qui est constamment habitée depuis l’an 2000 et a été construite avec le Canada, la Russie et 11 pays européens, avait coûté 100 milliards de dollars.

Ainsi, la NASA désire mettre sur pied un plan de privatisation, qui selon les experts est infaisable – mais également critiquable. Le sénateur républicain du Texas a par exemple indiqué qu’il s’agissait d’une décision stupide après tant d’investissement alors que l’ISS bénéficierait encore d’une durée de vie utile.

Par ailleurs, l’ISS a un caractère international et compte de nombreux partenaires dont plusieurs agences fédérales américaines. Actuellement, la gestion de la Station spatiale internationale est confiée à Boeing, qui bénéficie d’un contrat avec la NASA. Son responsable, Mark Mulqueen a déclaré que le secteur privé n’était pas encore prêt et qu’il ne fallait pas prendre le risque de confier l’ISS à certaines entreprises. Selon l’intéressé, il en va du leadership américain dans l’espace et de la bonne santé d’un futur un secteur spatial en grande partie privé.

Sources : Sciences et Avenir – Le Journal de Montréal