Alors que le scepticisme est grandement présent depuis les premières recherches, une équipe américaine dit avoir entraîné des chiens à détecter la présence du cancer dans le sang. Les scientifiques indiquent avoir obtenu des résultats plus qu’encourageants, ce qui à terme pourrait éventuellement permettre de démocratiser cette pratique.
Une précision incroyable
Les chiens ont des récepteurs olfactifs 10 000 fois plus précis que ceux des humains. Ainsi, le meilleur ami de l’Homme perçoit naturellement des odeurs qui nous échappent totalement. Ce n’est donc pas sans raison que la police utilise des chiens pour trouver des explosifs et des drogues. Et si les chiens pouvaient également aider en médecine pour détecter le cancer ?
« Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement contre le cancer, la détection précoce offre le meilleur espoir de survie. Un test très sensible pour détecter le cancer pourrait potentiellement sauver des milliers de vies et changer le traitement de la maladie », a déclaré Heather Junqueira, chercheuse pour la société américaine BioScentDx dans un communiqué publié le 9 avril 2019.
Quatre chiens beagle – une race dont l’odorat est réputé très performant – ont été entraînés via une forme spécifique de clicker training. Il s’agissait de leur apprendre à faire la différence entre des échantillons sanguins de patients atteints d’un cancer du poumon malin et des échantillons sains. Or, les échantillons contaminés ont été repérés dans 96,7 % des cas, et les échantillons sains à hauteur de 97,5 %.
Un nouveau moyen de dépister le cancer ?
« Ce travail est très intéressant car il ouvre la voie à de nouvelles recherches dans deux voies, qui pourraient toutes deux déboucher sur de nouveaux outils de détection du cancer. L’une utilise l’odorat canin comme méthode de dépistage du cancer et l’autre consiste à déterminer les composés biologiques que les chiens détectent, puis à concevoir des tests de dépistage du cancer basés sur ces composés », a précisé Heather Junqueira.
Ainsi, ces résultats pourraient conduire à de nouvelles approches de dépistage du cancer peu coûteuses et précises. Il s’agit également d’éviter le côté invasif des méthodes habituelles. Par ailleurs, il serait aussi question de dépister d’autres maladies. En effet, BioScentDx a lancé en novembre 2018 une autre étude sur le dépistage du cancer du sein. Les volontaires se sont vues prélever des échantillons de leur souffle, que les chercheurs utiliseront pour séparer les composants chimiques et présenter ces derniers à des chiens entraînés.
Sources : Science Daily – Technology Networks
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