Des chercheurs brésiliens affirment avoir bio-imprimé des « organoïdes hépatiques ». Il s’agit de versions miniatures de foies obtenues à partir de cellules sanguines humaines. Or, ces mini-organes seraient capables d’assurer toutes les fonctions d’un foie. Cette innovation donne de nouveaux espoirs en termes de greffe d’organes.
Un mini-foie fonctionnel
Dans leur publication dans la revue Biofabrication du 27 novembre 2019, les chercheurs de l’Institut Human Genome and Stem Cell de Sao Paulo (Brésil) ont indiqué avoir obtenu un mini-foie grâce à la bio-impression. Or, ce dernier remplirait toutes les fonctions espérées ! Citons la production de protéines vitales, le stockage de vitamines ou encore la sécrétion de bile.
Les chercheurs ont expliqué avoir combiné plusieurs techniques de bio-ingénierie. En effet, la culture de cellules souches pluripotentes et la reprogrammation cellulaire ont été combinées avec la bio-impression 3D. Or, il existe une différence par rapport aux recherches antérieures. En effet, les cellules ont été placées intégralement dans la bio-encre avant d’être extrudées. Auparavant, il était simplement question de cellules individualisées.

Crédits : Cellink
Soulager l’attente de greffe
Pas moins de 90 jours ont été nécessaires, de la collecte du sang du patient à la production du tissu. Premièrement, les chercheurs ont reprogrammé les cellules sanguines du patient en cellules souches pluripotentes induites. Ensuite, la différenciation des cellules a permis de les changer en cellules hépatiques. Enfin, leurs sphéroïdes ont pu être associés à la bio-encre.
Il faut savoir que les directeurs du projet ont bio-imprimé non pas un, mais trois mini-foies. Logiquement, les cellules souches provenaient de trois donneurs différents. L’objectif ? Tester la méthode puis analyser les fonctionnalités des organes et le maintien du contact cellulaire. Comme attendu, la méthode a beaucoup mieux fonctionné que dans le cas des précédentes recherches intégrant des cellules individualisées. Les chercheurs ont indiqué que cette technique pouvait être reproduite à grande échelle.
Ainsi, cette innovation pourrait permettre de nouveaux espoirs en termes de greffe d’organe. Effectivement, l’attente d’un organe peut s’avérer très longue, ce qui peut s’avérer problématique. En Chine, les tensions autour du domaine de la greffe d’organe ont donné lieu à des recherches dont la nature questionne. En 2017, des chercheurs ont indiqué vouloir cloner des cochons afin de récupérer leurs organes. L’objectif ? Parvenir à transplanter des humains avec ces mêmes organes et mettre fin aux terribles listes d’attente.
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