Des chercheurs ont une nouvelle piste pour soigner la perte osseuse

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Réduire la perte osseuse en influençant le microbiote intestinal ? Diverses études et expériences menées par des spécialistes de l’os vont dans ce sens, des travaux présentés lors d’un congrès sur l’ostéoporose.

Lors du dernier congrès mondial de l’ostéoporose (WCO) qui s’est déroulé à Cracovie (Pologne) du 19 au 22 avril 2018, le microbiote intestinal a été évoqué comme une nouvelle piste de recherche. Un microbiote anormal est-il lié à l’ostéoporose ?

Une étude chinoise parue en juin 2017 a comparé le microbiote intestinal de patients atteints d’ostéoporose et des sujets sains. Selon les analyses d’ADN pratiquées, les personnes atteintes d’ostéoporose avaient plus de bactéries firmicutes et moins de bactéroïdes, une répartition qui serait responsable de la diminution de la densité osseuse. Cependant, le nombre de sujets testés (18) est trop faible pour apporter une conclusion aussi formelle, il s’agissait là d’avancer sur la piste visant à savoir si une telle répartition pouvait représenter un marqueur de la maladie.

Selon les chercheurs présents au WCO, l’hypothèse que le microbiote intestinal pourrait avoir un lien avec la diminution de la densité osseuse représente un axe de recherche très récent. D’autres recherches se focalisent sur l’alimentation visant à modifier le microbiote par le biais des probiotiques naturels (du genre Lactobacilles) présents dans des produits tels que la choucroute, les yaourts et certains fromages. Si ces recherches ont été pratiquées sur des souris, l’Homme est de plus en plus concerné.

Selon le Pr Rizzoli, président du conseil scientifique du WCO et spécialiste des maladies osseuses aux Hôpitaux universitaires de Genève, « des chercheurs danois ont aussi présenté cette année des essais très préliminaires montrant qu’il était possible de réduire la perte osseuse avec ces mêmes probiotiques, lactobacillus reuteri. »

Ce nouveau champ de recherche est actuellement en plein essor et pour l’instant, les connaissances sont trop peu nombreuses. Il s’agit de prouver clairement le type de bactérien bénéfique pour les os, de déterminer les quantités à ingérer en prenant en compte les nombreux facteurs des patients (âge, génétique, prise de médicaments, etc.).

Sources : Sciences et Avenir – Doctissimo