Des chercheurs de Stanford viennent de publier un rapport détaillant comment nous pourrions lutter contre la crise climatique qui menace actuellement notre planète.
Depuis le début de l’ère industrielle nos activités larguent dans l’atmosphère des quantités monstrueuses de gaz à effet de serre. Or, c’est beaucoup plus que ce que notre planète ne peut aujourd’hui gérer. Aujourd’hui l’évolution climatique va beaucoup trop vite, exposant l’humanité à des événements dramatiques.
Face à cette urgence climatique, plusieurs milliers de scientifiques ont récemment co-signé un rapport déclarant l’état d’urgence climatique.
« Les scientifiques ont l’obligation morale d’avertir clairement l’humanité de toute menace catastrophique », pouvait-on lire en préambule. « Sur la base de cette obligation, (…) nous déclarons avec plus de 11 000 scientifiques signataires du monde entier, clairement et sans équivoque, que la planète Terre est confrontée à une urgence climatique« .
Des chercheurs ont un plan
Face à cette crise, il faut donc réagir. Mais est-ce encore possible ? Des chercheurs de Stanford assurent que oui. Ils viennent de publier un rapport détaillant comment 143 pays à travers le monde peuvent passer au « 100% d’énergie propre » d’ici 2050.
Ce plan, expliquent les chercheurs, vise à transformer les secteurs des transports, de l’industrie, de l’agriculture, de la pêche, de la foresterie et de l’armée, pour qu’ils fonctionnent entièrement avec des énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique). Terminé le gaz, le charbon et le nucléaire, donc.
Selon les chercheurs, nous avons déjà 95% de la technologie dont nous avons besoin. Des moyens vont en revanche devoir être développés dans le secteur de l’aéronautique et du transport maritime, notamment.
Ces efforts, peut-on lire, pourrait coûter environ 73 billions de dollars américains. Mais les calculs des chercheurs suggèrent que les emplois créés pour ces transitions (plus de 28 millions) et les économies engendrées permettraient de rembourser ces investissements en seulement sept ans.
« Sur la base des calculs précédents que nous avons effectués, nous pensons que cela évitera le réchauffement climatique de 1,5 degré », a déclaré Mark Jacobson, co-auteur de ces travaux. « Le calendrier est plus agressif que tout scénario du GIEC – nous avons conclu en 2009 qu’une transition à 100% d’ici 2030 était techniquement et économiquement possible – mais pour des raisons sociales et politiques, une date 2050 est plus pratique« .
Pouvons-nous voulons-nous le faire ?
Une dizaine de groupes de recherche indépendants ont déjà convenu que ce type de transition était réellement possible. « La plupart des gens ont peur que ce soit trop cher », poursuit le chercheur. « Espérons que cela apaisera certaines de ces craintes ».
Pour les chercheurs, nous avons donc les moyens techniques et économiques de pouvoir sauver la planète. La seule question qui subsiste est la suivante : avons-nous envie de le faire ?
Selon eux, les principaux obstacles à cette transition seront principalement politiques et institutionnels. « Le plus grand risque », note le chercheur, « est que les plans ne soient pas mis en oeuvre assez rapidement. J’espère que les gens porteront ces plans à leurs décideurs politiques dans leur pays pour aider à résoudre ces problèmes« .
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