Des chercheurs australiens ont répliqué le coronavirus chinois. Pourquoi est-ce une bonne nouvelle ?

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Des particules libres du virus 2019-nCoV imagées ici en coloration négative. Crédits : Zhu, and al. NEJM, janvier 2020

Alors que le nombre d’infectés augmente et vient même de dépasser celui du coronavirus SRAS de 2003, le coronavirus de Wuhan vient d’être répliqué hors de Chine. Des chercheurs australiens sont à l’origine de cette étape importante dans la lutte globale contre l’épidémie.

Répliquer le virus

Selon un article publié par ABC News ce 29 janvier 2020, l’Institut Doherty de Melbourne (Australie) est porteur d’une bonne nouvelle. À partir d’un échantillon obtenu d’un patient infecté, les chercheurs ont pu répliquer le coronavirus 2019-nCoV. L’institut australien va partager ce virus avec les laboratoires du monde entier via l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit d’une première hors de Chine, ce pays n’ayant pas désiré partager ses résultats. En effet, des chercheurs chinois avaient rapidement séquencé le génome du nouveau coronavirus et ont pu développer de nouveaux outils de diagnostic. Désormais, le monde entier pourra également en faire de même.

« En obtenant le vrai virus, cela signifie que nous avons maintenant la capacité de valider et de vérifier tous nos tests, et d’en comparer les réactions et les sensibilités. C’est fondamental pour le diagnostic » a déclaré Julian Druce, un des responsables de l’Institut Doherty.

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Des particules libres du virus 2019-nCoV imagées ici en coloration négative
Crédits : Zhu, and al. NEJM, janvier 2020

La course au vaccin a été lancée

Il faut savoir que la réplique du coronavirus permettra de créer des anticorps tests. Ceci donnera la possibilité de détecter le virus chez des patients ne présentant encore aucun symptômes de la maladie. Rappelons que la course pour la création d’un vaccin a été lancée il y a quelques jours. Il s’agit toutefois d’un processus qui pourrait prendre plusieurs mois. Aux États-Unis par exemple, les Instituts nationaux de santé (NIH) sont sur les rangs. Les responsables disent envisager le pire des scénarios dans le cas où l’épidémie prenne d’énormes proportions.

Le dernier bilan fait état de plus de 6 057 cas d’infection dans le monde et 132 morts. Un quatrième cas a été recensé en France. Il s’agit d’un touriste chinois âgé se trouve actuellement dans un état clinique sévère. Selon l’un des meilleurs spécialistes chinois des maladies respiratoires, l’épidémie pourrait toutefois atteindre son pic dans une semaine ou 10 jours. Après ce pic, le taux de mortalité devrait commencer à baisser.

Voici le reportage publié par ABC NEWS sur la réplication du coronavirus chinois :

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