Des chenilles toxiques investissent les rues de Londres

Crédits : Wikimedia Commons / Kleuske

Ne sous-estimez pas l’humble chenille : de nombreuses variétés sont couvertes d’épines toxiques. Une mise en garde sanitaire a d’ailleurs été lancée à Londres ce week-end après l’apparition de certaines chenilles pouvant notamment provoquer des crises d’asthme et des vomissements.

Selon le New York Times, les responsables forestiers du Royaume-Uni signalent que des chenilles processionnaires du chêne ont été aperçues émergeant de leurs Å“ufs dans et à proximité de la ville depuis la mi-avril. Chacun de leurs 62 000 poils contient la protéine thaumétopoéine, qui peut provoquer des réactions allergiques allant jusqu’à «l’irritation de la peau et des yeux, des difficultés respiratoires et même un choc anaphylactique». En plus de leur danger potentiel pour les humains, ces chenilles peuvent également dépouiller les chênes de leurs feuilles, les laissant ainsi mourir.

Les arbres de la ville ont été traités il y a une semaine, et le programme de lutte contre ces chenilles doit encore se poursuivre pendant au moins un mois, les larves ne se transformant en papillons qu’en juillet. «Nous conseillons aux gens de ne pas ramasser la chenille ni son nid», a mis en garde une porte-parole du ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales. Bien que le fait de toucher ces chenilles ne soit pas en soi une bonne idée, le docteur américain Robert Glatter, du Lenox Hill Hospital de Manhattan, a notamment déclaré au Times que la «véritable toxicité» de ces insectes provient de «leurs poils qui peuvent être libérés dans l’air et rester toxiques jusqu’à cinq ans».

Au moins un jardinier de Londres aurait déclaré à la BBC avoir eu des «symptômes sévères», notamment des éruptions cutanées, des nausées et des plaies après avoir été en contact avec les poils de ces insectes. Ces chenilles sont normalement originaires du sud et du centre de l’Europe, mais avec le réchauffement climatique, elles semblent remonter vers le nord. Amis londoniens et chers touristes, pas touche aux chenilles, donc.

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