Une enquête récente a révélé que des sociétés proposent des séjours de chasse à l’ours polaire dans l’Arctique pour plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces dernières années, de nombreux ours ont été abattus dans ces conditions.
Des milliers d’ours ont perdu la vie
Le quotidien britannique Mirror a révélé une enquête dans un article du 26 juillet 2019. Des clichés montrent des chasseurs posant fièrement avec leurs victimes, à savoir des ours polaires tués dans l’Arctique canadien. Des clients fortunés provenant en majorité du Royaume-Uni, des États-Unis et de Chine ont été en mesure de s’offrir ce genre de séjour de chasse par le biais d’entreprises spécialisées.
Selon les experts, environ 5 000 ours polaires ont été tués dans ces conditions durant ces dernières années. Dans un nombre non négligeable de cas, les braconniers tentent de ramener des parties de l’animal dans leur pays afin de les conserver à leur domicile. Le quotidien explique que depuis 1995, 17 tentatives d’importation de ces trophées sanglants ont été répertoriées, et ce rien qu’au Royaume-Uni.

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Un commerce très lucratif
Le fait est que ces dernières années, le nombre de sociétés spécialisées dans la chasse à l’ours polaire a augmenté. Selon l’enquête révélant les tarifs d’une de ces entreprises, un Américain désirant chasser l’ours doit payer environ 900 euros par tête. Le client doit également s’affranchir d’une somme avoisinant les 40 000 euros pour l’organisation du séjour. Il s’agit d’un forfait incluant un campement avec tentes chauffées, ainsi que les services d’un guide inuit avec chiens de traîneau et attelage.
Eduardo Gonçalves, le fondateur de la Campaign to Ban Trophy Hunting (« campagne pour bannir les trophées de chasse ») rappelle que l’ours polaire est en danger. Cet animal est même devenu une figure emblématique du réchauffement climatique actuellement à l’œuvre. L’ours polaire est classé dans la catégorie « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
En décembre 2018, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) avait tiré la sonnette d’alarme concernant l’avenir de plusieurs espèces végétales et animales, dont les ours polaires. Selon le COSEPAC, l’ours polaire voit sa banquise disparaître et cela est signe d’un désastre annoncé. En effet, il lui sera de plus en plus difficile de chasser le phoque, sa principale proie. Si les 15 500 ours canadiens (2/3 de la population mondiale) ne sont pas encore menacés de disparition, cela pourrait toutefois arriver très rapidement.
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