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Dès ce soir, le ciel s’embrase : où et quand admirer la pluie d’étoiles filantes des Draconides

Dès ce soir et jusqu’au 8 octobre, le ciel français promet un spectacle exceptionnel : la pluie d’étoiles filantes des Draconides fera briller la nuit, juste après le coucher du Soleil. Un événement rare… mais la Lune pourrait bien s’inviter à la fête.

Une pluie venue du Dragon

Chaque début d’octobre, la Terre traverse la traînée de poussières laissée par la comète 21P/Giacobini-Zinner. Ces minuscules débris, en pénétrant dans notre atmosphère, s’embrasent et forment la célèbre pluie de météores des Draconides. Leur nom vient de la constellation du Dragon (Draco), d’où ils semblent surgir dans le ciel.

Contrairement à la plupart des pluies d’étoiles filantes, visibles surtout avant l’aube, les Draconides se manifestent peu après la tombée du jour. Leur radiant se trouve au nord, ce qui les rend parfaites pour une observation en début de soirée — sans avoir à veiller toute la nuit.

Entre le 6 et le 8 octobre, les Draconides seront visibles à travers tout l’hémisphère nord : de la France jusqu’au Canada, en passant par l’Europe, l’Afrique du Nord et une partie de l’Asie. Le pic d’activité est attendu mardi 8 octobre vers 21 h (heure de Paris). Dans un ciel bien sombre, on peut espérer voir une dizaine de météores par heure, parfois davantage si la comète a récemment libéré de nouveaux fragments.

Une super Lune qui pourrait brouiller le spectacle

Cette année, un autre phénomène viendra compliquer un peu l’observation : la super Lune du 6 octobre. Ce soir-là, notre satellite naturel apparaîtra environ 14 % plus grand et 30 % plus lumineux qu’à l’accoutumée, en raison de sa proximité avec la Terre.

Spectaculaire, certes, mais cette luminosité risque d’effacer les météores les plus discrets. Heureusement, au moment du pic des Draconides, la Lune sera déjà décroissante et se lèvera plus tard dans la nuit, laissant une fenêtre d’obscurité suffisante en début de soirée.

Les astronomes recommandent d’observer loin des villes, de tourner le dos à la Lune et de laisser ses yeux s’adapter à l’obscurité pendant une quinzaine de minutes. Aucun instrument n’est nécessaire : un coin dégagé et un peu de patience suffisent pour profiter du spectacle.

étoiles filantes Draconides
Crédits : m-gucci/istock

En attendant les Orionides

Les Draconides ne sont pas la pluie la plus intense de l’année, mais leur originalité tient à leur timing et à leur origine cométaire. En 1933 et 1946, elles avaient même offert de véritables tempêtes d’étoiles filantes, avec des centaines de météores par heure.

Pour ceux qui manqueraient ce rendez-vous, pas de panique : la pluie des Orionides prendra le relais dans quelques semaines. Ces dernières proviennent de la légendaire comète de Halley et promettent un spectacle plus soutenu vers la fin du mois d’octobre.

En attendant, lever les yeux ces prochaines nuits, c’est renouer avec un spectacle millénaire : celui de la poussière des comètes qui embrase notre ciel, rappelant que l’univers continue de nous offrir ses plus beaux feux d’artifice — gratuitement, et sans bruit.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.