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Quelles sont les dernières nouvelles de TRAPPIST-1, le nouveau système planétaire ?

Crédits : iStock

La NASA publiait il y a quelques heures de nouvelles données brutes du système planétaire TRAPPIST-1 découvert récemment. Elles sont le fruit d’une longue série d’observations effectuée par le télescope Kepler. Nous ne saurons pas grand-chose avant le décorticage de ces données, mais celles-ci nous offrent néanmoins quelques pistes.

Il y a quelques semaines la NASA annonçait la découverte de sept nouvelles planètes de la taille de la Terre orbitant autour d’une étoile naine à seulement 39 années-lumière. Confinées dans un système désormais baptisé TRAPPIST-1, ces nouvelles planètes semblent rocheuses et avec des températures jugées « conviviales » qui pourraient permettre la présence d’eau liquide à la surface. Ainsi TRAPPIST-1 serait le parfait endroit pour chercher une éventuelle vie extraterrestre. Dès lors, le monde a commencé à spéculer sur la viabilité de ces nouvelles planètes et imaginant différents environnements, différents paysages compte tenu de l’activité stellaire de l’étoile naine autour de laquelle ces planètes orbitent. Il faut tout de même s’entendre sur une chose : tant que nous ne pourrons nous rapprocher suffisamment et tant que le nouveau télescope James Webb (100 fois plus puissant que Hubble) ne sera pas mis en service (pas avant 2018), nous ne saurons jamais avec certitude si une vie extraterrestre évolue sur l’une ou plusieurs de ces planètes.

En revanche, la NASA n’est pas radine en informations comme en témoignent encore de nouvelles données encore brutes publiées par l’agence américaine il y a quelques heures. La découverte initiale de TRAPPIST-1 fut le fruit d’observations combinées par le télescope spatial Spitzer et d’autres instruments terrestres. Mais depuis le 15 décembre dernier, c’est Kepler qui braque son œil en continu sur le système pour effectuer des observations de suivi. Et cette semaine, des données supplémentaires ont été librement publiées. Ainsi, la communauté scientifique et vous et moi pouvons les consulter (vous aurez néanmoins besoin d’un logiciel Kadenza basé sur Python pour extraire les fichiers de données brutes).

Au total, la période d’observation s’étale sur 74 jours de surveillance. Malheureusement, nous ne pouvons dire exactement ce qui se cache dans cette mine d’or l’instant tant les données sont crues. Il faudra patienter quelques semaines avant que les scientifiques ne puissent les décortiquer et leur donner un sens. En revanche, cette libération d’informations anticipée donne aux scientifiques une occasion d’obtenir une meilleure idée de l’interaction gravitationnelle entre les planètes. Les variations de luminosité proposées par l’étoile naine permettront également aux chercheurs d’estimer la taille et de la masse des planètes qui passent devant leur étoile hôte. Ils espèrent notamment pouvoir clouer la période orbitale de la septième et dernière planète qui n’a effectué qu’un seul et unique passage devant son étoile jusqu’à présent. Les observations peuvent également révéler des informations sur l’activité magnétique de l’étoile, ce qui affectera grandement sa zone habitable.

Fournir ces données brutes aussi rapidement est aujourd’hui une priorité de la NASA qui compte bien profiter du regard de tout le monde afin de définir ses plans de recherche et de suivi. L’agence se dit en effet « ravie » de pouvoir permettre au public d’assister à l’ensemble du processus de découverte. Et nous aussi.

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Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.