SpaceX a effectué ce dimanche un tir statique des 33 moteurs de son nouveau booster Super Heavy sur son site de lancement dans le sud du Texas. Voici les points positifs et négatifs à retenir de cet essai de courte durée.
Un test globalement réussi
La fusée Starship est conçue pour être un système de transport spatial entièrement réutilisable et capable de transporter des équipages ainsi que des charges utiles vers diverses destinations, y compris la Lune, Mars et d’autres endroits dans l’espace lointain. Le Super Heavy est le nom donné au premier étage de cette énorme fusée de 120 mètres de haut. Ce booster est alimenté par 33 moteurs Raptor, conçus et fabriqués par SpaceX, qui utilisent le méthane liquide (LCH4) et l’oxygène liquide (LOX) comme carburant.
Récemment, la société a effectué un tir statique de son nouveau prototype, le Booster 9, en prévision d’une seconde tentative de lancement à vitesse quasi orbitale. Dans le cadre de ce type de test, les moteurs du lanceur sont allumés pour un bref instant sans que la fusée ne quitte le sol. L’objectif est de vérifier et de valider le bon fonctionnement des moteurs et d’autres composants avant un lancement réel.
Parmi les bonnes nouvelles : ce booster a survécu au test. Il semblait également en bon état à la suite des procédures. Les systèmes au sol du pas de tir, qui impliquent notamment un système de déluge d’eau, ont également protégé la fusée et la rampe de lancement.
Quelques points négatifs
Cependant, le test n’a duré que 2,74 secondes au lieu des cinq secondes prévues initialement. De plus, quatre des 33 moteurs principaux du Super heavy se sont arrêtés prématurément. Cela indique que SpaceX est toujours aux prises avec la fiabilité de ses Raptors malgré un travail intense visant à améliorer leurs performances. Plusieurs de ces moteurs s’étaient en effet déjà éteints lors de l’ascension du Starship lors de sa première tentative de vol orbital.
On ne sait pas si SpaceX prévoit d’effectuer des tests supplémentaires de ce booster. Cependant, celui-ci a marqué un pas en avant pour la société, la rapprochant d’un deuxième lancement de son véhicule. Pour rappel, une période de 70 jours s’était écoulée entre le test de tir statique du Booster 7 et le premier décollage du Starship. Autrement dit, il est probable que ce deuxième lancement n’ait pas lieu avant au moins cet automne. Tout dépendra de la Federal Aviation Administration. C’est en effet cet organisme qui autorise ou non les lancements.
