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Et si la déforestation profitait à certaines espèces animales ?

Crédits : Pixabay

La déforestation est une catastrophe à plusieurs niveaux mais lorsque la forêt se réduit en parcelles, tous les animaux ne sont pas impactés de la même façon. En effet, si beaucoup d’espèces se retrouvent menacées, d’autres voient leurs chances de survie augmenter.

Évidemment, lorsque la forêt est complètement rasée, ses habitants disparaissent avec elle, mais que se passe-t-il lorsque cette même forêt se retrouve fractionnée en parcelles ? Selon une nouvelle étude menée par une équipe internationale dirigée par Marion Pfeifer de l’Université de Newcastle (Royaume-Uni) et publiée dans la revue Nature le 9 novembre 2017, il y aurait à la fois des perdants et des gagnants.

Les scientifiques ont mené leurs recherches sur 22 zones réparties aux quatre coins du globe, dont chacune avait au moins 9 parcelles plus ou moins proches de la lisière de la forêt et sur lesquelles de nombreuses informations étaient disponibles. D’une manière générale, l’étude rappelle qu’environ 70 % de la forêt mondiale restante se trouve à moins d’un kilomètre de la lisière, 50 % à moins de 500 mètres et 20 % à moins de 100 mètres.

Selon Marion Pfeifer, « 519 espèces forestières se raréfient lorsqu’une lisière apparaît, tandis que 338, au contraire, en profitent et deviennent plus abondantes. »

Ayant notamment étudié quelques zones situées sur le territoire français, les chercheurs estiment que le chevreuil, connu pour être un animal vivant en lisière de forêt, se porte très bien. En revanche, ce n’est pas le cas du lynx, animal en voie de disparition vivant idéalement dans une forêt intacte.

Il faut savoir que l’étude portait sur 1 683 espèces de vertébrés dont 103 amphibiens, 146 reptiles, 1 158 oiseaux et 266 mammifères. Si dans chaque catégorie, les gagnants du fractionnement de la forêt (et donc de leur habitat) sont minoritaires, ce n’est pas le cas chez les oiseaux dont une majorité tire parti de cette situation, sans nul doute grâce à leur extrême mobilité.

Sources : Cosmos MagazineScience & Vie