Au sein de l’univers mystérieux des particules cosmiques, une découverte récente intrigue les scientifiques. Surnommée la « déesse du soleil », une particule nouvellement identifiée posséderait une énergie exceptionnelle, dépassant de loin les niveaux générés par les accélérateurs de particules humains.
Une particule très énergétique
La découverte de la particule « déesse du soleil » (Amaterasu dans la mythologie japonaise) repose sur les efforts de l’expérience Telescope Array qui traque les rayons cosmiques depuis 2008 dans le désert de l’Utah. Cette particule a été détectée pour la première fois le 27 mai 2021 et présente une énergie remarquable de 224 exaélectrons volts (EeV), dépassant ainsi de manière significative les niveaux énergétiques des particules cosmiques précédemment observées.
À titre de comparaison, cette particule aurait également un niveau d’énergie un million de fois supérieur à celui qui peut être généré même par les accélérateurs de particules les plus puissants de l’humanité. Elle semble être tombée sur Terre sous une pluie d’autres particules moins énergétiques.
Composés de particules provenant de l’espace, les rayons cosmiques sont étudiés pour mieux comprendre les phénomènes astrophysiques extrêmement énergétiques. La particule Amaterasu constitue ainsi une avancée majeure en raison de son niveau d’énergie sans précédent, offrant aux chercheurs l’opportunité d’explorer des phénomènes célestes encore inconnus.
Plusieurs hypothèses sur son origine
L’origine exacte de cette particule reste un mystère, car il n’y a pas d’objet astrophysique ou d’événement cosmique connu dans la direction d’où semble provenir la particule. Les scientifiques envisagent tout de même plusieurs scénarios, y compris des phénomènes tels que les sursauts gamma ou la désintégration de matière noire super lourde.
Les sursauts gamma sont souvent associés à des phénomènes cosmiques violents tels que l’effondrement d’étoiles massives. Dans le cas de la particule Amaterasu, les scientifiques envisagent donc la possibilité que cette particule ait été accélérée par l’un de ces sursauts.
La désintégration de matière noire super lourde est quant à elle une forme de matière hypothétique à ne pas confondre avec la matière noire à proprement parler. Pour rappel, la matière noire est une forme de matière qui ne peut pas être observée directement avec les instruments actuels, car elle n’interagit pas avec la lumière électromagnétique. Cependant, son existence est déduite par son influence gravitationnelle sur la matière baryonique, telle que les étoiles et les galaxies. La matière noire représente une grande fraction de la masse totale de l’Univers, mais sa nature exacte reste inconnue.
L’idée de désintégration de matière noire super lourde suggère de son côté que cette matière noire pourrait être composée de particules très massives qui se désintègrent à un certain moment en d’autres particules plus légères. Ici, ce phénomène pourrait potentiellement expliquer la détection de particules énergétiques telles que cette fameuse « déesse du soleil ». Si cette hypothèse est correcte, cela signifierait que la matière noire n’est pas stable et qu’elle peut subir des processus de transformation.
La recherche future avec des observatoires améliorés promet de fournir des indices supplémentaires sur l’énigme entourant cette mystérieuse particule.
