Une découverte paléontologique majeure a eu lieu dans le sud-ouest de la Chine avec l’identification d’un nouveau genre et d’une nouvelle espèce de dinosaure, nommé Qianjiangsaurus changshengi. Que sait-on de l’animal ? On fait le point.
Un géant du Crétacé
La découverte de ce dinosaure constitue une avancée importante dans la paléontologie, offrant un aperçu précieux sur ces animaux du Crétacé. Mesurant environ 8 mètres de long, il appartient à la superfamille des Hadrosauroidea, un groupe connu pour ses adaptations particulières.
Comme d’autres membres des Hadrosauroidea, Qianjiangsaurus changshengi était un herbivore avec un corps robuste et des membres arrière puissants. Ses membres avant étaient plus courts et servaient principalement à stabiliser son corps pendant qu’il se nourrissait de végétation basse.
L’une des caractéristiques les plus remarquables de Qianjiangsaurus changshengi est son crâne. Bien que le spécimen soit incomplet, il est possible de déduire certaines de ses caractéristiques à partir des fossiles retrouvés. Ce dinosaure possédait un « bec de canard », une adaptation typique des Hadrosauroidea, qui lui permettait de brouter efficacement les plantes. Les fossiles suggèrent également que le crâne possédait des batteries de dents complexes qui étaient idéales pour broyer les végétaux.
Une découverte importante pour la paléontologie
Les Hadrosauroidea sont un groupe bien établi depuis le début du 20e siècle. Ils sont connus pour leur rôle majeur dans les faunes vertébrées du Crétacé. Ce groupe comprend deux grandes catégories :
- Les Hadrosauridés : ce sont les membres plus évolués du groupe, avec des caractéristiques spécifiques du crâne et des adaptations avancées.
- Les non-hadrosauridés : ce groupe représente les formes plus anciennes et moins évoluées qui offrent des indices précieux sur les étapes intermédiaires de l’évolution des Hadrosauroidea.
Qianjiangsaurus changshengi s’inscrit dans la catégorie des non-hadrosauridés. Il est donc un représentant des formes plus anciennes et moins spécialisées du groupe, ce qui le rend précieux pour comprendre la transition évolutive vers les Hadrosauridés plus avancés.
La spécificité de ce dinosaure réside dans le fait que ce clade n’était pas bien représenté dans les archives fossiles du Crétacé de la région. Les Hadrosauroidea, qui incluent des dinosaures comme le Parasaurolophus, ont en effet été largement documentés dans diverses régions du monde, notamment en Asie, en Europe, en Amérique, en Afrique et même en Antarctique. Cependant, les fossiles de ce groupe dans le sud-ouest de la Chine étaient rares.
Qianjiangsaurus changshengi apporte ainsi des informations inédites et comble un vide dans le registre fossile, enrichissant ainsi notre compréhension de l’évolution des dinosaures dans cette partie du monde à la fin du Crétacé.