Des paléontologues éminents, issus d’institutions de renom telles que le Denver Museum of Nature & Science, la Kent State University, l’Université du Michigan et la City University de New York, ont récemment suscité l’enthousiasme en annonçant la découverte des restes fossilisés d’une espèce de mammifère ayant vécu il y a environ 65,5 millions d’années. Nommée Militocodon lydae, elle appartient à la famille des Periptychidae, un groupe d’animaux considérés comme l’ancêtre des mammifères ongulés modernes, tels que les cerfs, les vaches et les porcs.
Une découverte rare
Les Periptychidae étaient des ongulés archaïques très présents en Amérique du Nord pendant l’ascension des mammifères après l’extinction massive du Crétacé-Paléogène.
La découverte de Militocodon lydae est d’une importance capitale, car elle éclaire une période peu documentée de l’histoire de la Terre. Cette espèce aurait vécu environ 610 000 ans seulement après l’extinction massive ayant entraîné la disparition des dinosaures, offrant ainsi un aperçu précieux de la première diversification des mammifères dans les premiers stades de la reprise de la vie sur Terre.
Les fossiles de Militocodon lydae, comprenant notamment le crâne et les mâchoires, ont été découverts dans la région de Corral Bluffs, située dans le bassin de Denver, au Colorado, aux États-Unis. Cette région, faisant partie de la séquence D1 de la formation de Denver, offre un témoignage géologique exceptionnel de la transition entre le Crétacé supérieur et le Paléocène inférieur, une période clé dans l’histoire de la vie sur Terre.

Un tout petit animal
En ce qui concerne les caractéristiques physiques de Militocodon lydae, les chercheurs estiment qu’il avait une taille à peu près similaire à celle d’un chinchilla, avec un poids estimé entre 270 et 460 grammes. Ces données suggèrent que ce petit mammifère était probablement omnivore, ce qui signifie qu’il se nourrissait à la fois de végétaux et de viande, ce qui lui permettait ainsi de s’adapter à divers environnements et sources de nourriture disponibles.
Outre sa taille et son régime alimentaire, d’autres aspects de la biologie de cet animal restent encore à explorer. Les paléontologues s’efforcent maintenant de comprendre en détail son mode de vie, son habitat, ses interactions avec d’autres espèces et son rôle dans l’écosystème de l’époque. Ces recherches pourraient fournir des informations cruciales sur l’évolution des mammifères et des écosystèmes terrestres après l’extinction massive du Crétacé.
Pour conclure, la découverte de ce mammifère représente bien plus qu’une simple addition à la liste des espèces fossiles connues. Elle ouvre une fenêtre fascinante sur une période critique de l’histoire de la Terre, offrant ainsi aux scientifiques et aux passionnés une occasion unique d’en apprendre davantage sur l’évolution de la vie sur notre planète.
Les détails de l’étude sont publiés dans le Journal of Mammalian Evolution.
