« Surprise totale » pour les scientifiques après la découverte, par la sonde européenne Rosetta, d’oxygène présent en abondance dans la queue de la comète Tchouri (67P/Churyumov–Gerasimenko).
La comète Tchouri continue de dévoiler ses secrets à la sonde européenne Rosetta, avec notamment la croissance rapide de structures sur sa surface ou encore la détection d’azote. Cette fois-ci, c’est une découverte qui pourrait remettre en question les modèles sur la formation du système solaire, puisque la sonde européenne Rosetta a trouvé de l’oxygène en abondance dans la queue de la comète Tchouri, de l’oxygène moléculaire (O2) qui pourrait être plus ancien que notre système solaire, comme le précise une étude publiée dans la revue Nature.
En tout, c’est environ 3,8 % d’abondance relative par rapport à l’eau qui a été découverte. « Cela a été une surprise ! On ne s’attendait pas du tout à trouver de l’oxygène moléculaire. Il s’agit de la découverte la plus surprenante faite jusqu’à présent autour de la comète » déclare Kathrin Altwegg, astrophysicienne à l’Université de Berne, en Suisse, et co-auteure de l’étude.
En effet, si l’on a déjà découvert dans d’autres corps célestes glacés comme les lunes de Jupiter ou de Saturne, c’est la toute première fois que l’on en découvre dans une comète. « Il va peut-être falloir modifier nos modèles actuels sur la formation du Système Solaire, car pour le moment ils ne prévoient pas la présence d’oxygène moléculaire dans une comète » déclare André Bieler, de l’Université du Michigan et co-auteur de l’étude.
Une découverte rendue possible par le spectromètre Rosina, l’un des instruments clefs de la mission Rosetta, qui a procédé à des mesures des gaz entre septembre 2014 et mars 2015 alors que Tchouri se rapprochait du Soleil. En moyenne, c’est donc 3,8 % d’oxygène moléculaire qui a été découvert dans le nuage qui forme la queue de la comète, mais ce pourcentage est parfois monté à 10 %. « C’est vraiment beaucoup ! » déclare Kathrin Altwegg.
Source : AFP
