Découverte exceptionnelle d’un dinosaure-oiseau vieux de 120 millions d’années

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Représentation artistique de Fukuipteryx prima. Crédits : Masanori Yoshida

Une équipe de paléontologues annonce la découverte d’un oiseau primitif conservé en trois dimensions depuis 120 millions d’années. C’est l’un des plus anciens jamais identifiés.

Les Archaeopteryx sont connus pour être les tout premiers dinosaures ailés connus, évoluant il y a entre 160 et 140 millions d’années. Mais ces oiseaux étaient encore très primitifs. Certains considèrent que les premiers spécimens dotés de véritables caractéristiques associées aux oiseaux modernes sont apparus plus tard, il y a environ 130 millions d’années. C’est l’un de ces oiseaux primitifs qui vient d’être découvert près de la ville de Katsuyama, dans la préfecture de Fukui, au Japon.

Pas plus gros qu’un pigeon

Cet oiseau représente une toute nouvelle espèce désormais baptisée Fukuipteryx prima. Ce fossile est exceptionnel dans la mesure où il a été préservé en trois dimensions, coincé dans la roche depuis 120 millions d’années. Les premières analyses, faites grâce à une technique de tomographie par tomodensitométrie, ont révélé que le spécimen était mort à l’âge adulte et qu’il avait à peu près la taille d’un pigeon moderne.

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Présentation artistique de Fukuipteryx prima.
Crédits : Masanori Yoshida

Des capacités de vol limitées

Autre point remarquable, il semblerait que Fukuipteryx prima ait été doté d’un pygostyle – un os triangulaire situé à la pointe de la colonne vertébrale permettant aux oiseaux modernes de soutenir les grandes plumes de leur queue. Ce pygostyle était encore très primitif, mais il autorisait probablement cette espèce à expérimenter des phases de vol limitées.

« Sa morphologie n’était pas adaptée à un vol puissant. Il devait sans doute planer et agiter de temps en temps des ailes pour rester en l’air plus longtemps, explique Takuya Imai, principal auteur de l’étude. Ou peut-être se contentait-il de courir et d’effectuer de longs sauts en se servant de ses ailes pour se propulser. Ce qui est certain c’est qu’il ne présentait pas l’aptitude au vol des oiseaux modernes ».

D’un autre côté, Fukuipteryx prima présentait également certaines similitudes avec Archaeopteryx. À savoir un pygostyle, un bassin non fusionné et sans doute les mêmes pattes. Il est désormais considéré par les chercheurs comme le « deuxième dinosaure volant le plus primitif, après Archaeopteryx ».

Nous pensions auparavant que l’évolution du vol chez les dinosaures avait débuté chez une seule espèce. Mais, au regard de cette étude, il semblerait que d’autres lignées aient vécu chacune de leur côté leurs propres expériences.

« De nouvelles découvertes au Japon et dans d’autres régions du monde pourraient alors complètement changer notre vision de ce que nous pensons de l’évolution du vol chez les oiseaux », conclut finalement le chercheur.

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