Le système sensoriel nous relie au monde qui nous entoure. L’odorat, l’ouïe, le toucher, le goût et la vue sont des sens qui confèrent à l’homme la capacité de ressentir. Parmi ces sensations, on retiendra la douleur dont le neuro-processus encore mal connu nous souffle peu à peu ses innombrables secrets : la découverte récente d’une protéine au rôle clé du phénomène sensoriel engagé vient d’être révélée et l’on vous la fait partager !
Dénommée p75, la protéine aurait un rôle central au processus de la douleur, c’est en tout cas ce qu’affirment les chercheurs du Salk Institute for Biological Studies (États-Unis) dans un article de la revue scientifique Cell Reports. La protéine p75 avait déjà été décrite comme étant impliquée dans de nombreux circuits signalétiques, mais pas dans la subsistance neuronale et sensorielle liée à la douleur. Les chercheurs du Salk Institute affiliés à une équipe de scientifiques de l’Université du Michigan se sont donc intéressés à l’influence de la protéine p75 dans le développement des neurones sensoriels.
Pour ce faire, les chercheurs ont créé des souris génétiquement modifiées déficitaires de la protéine p75 au niveau des neurones sensoriels. Normaux à leur naissance, ces neurones, et particulièrement ceux responsables de la douleur, se sont vus lentement dégénérés. Avec des recherches supplémentaires, les scientifiques se sont rendu compte que la protéine p75 avait tendance à s’associer aux récepteurs GDNF (Facteurs Neurotrophiques Dérivés des cellules Gliales) et notamment au récepteur Ret responsable de la croissance et la motilité cellulaire. Les récepteurs GDNF assurent la survie des neurones sensoriels et la protéine p75 (en vert) liée au récepteur Ret (en rouge) améliore le mécanisme physiologique.
Ainsi, un déficit de la protéine p75 viendra diminuer les signaux responsables du développement et du maintien métabolique des neurones sensoriels, engendrant alors leurs dégénérescences. p75 régule donc le mécanisme signalétique de la douleur par liaison avec le récepteur Ret. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent permettre de nombreuses avancées médicales dans la prise en charge des traumatismes et des troubles neurologiques.
Prochainement, les scientifiques du Salk Institue comptent effectuer de nouvelles recherches sur le rôle de la protéine p75 dans les cellules de peau et dans les cellules gliales, un type cellulaire composant l’environnement neuronal dont le rôle est de soutenir et protéger les réseaux neuronaux.
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