Découverte d’une nouvelle vulnérabilité des principaux virus touchant les humains !

Crédits : PLOS Biology / Helsinki University

Des chercheurs finlandais et belges ont mis en évidence une nouvelle caractéristique de plusieurs virus communs à l’être humain. Ces recherches devraient selon les biologistes déboucher sur le développement de nouveaux médicaments antiviraux traitant le rhume, la poliomyélite et d’autres maladies.

Un point faible inédit

Les rhinovirus et les entérovirus font partie des plus importants chez les humains. Citons les picornavirus – dont la taille est très réduite – que l’on retrouve à l’origine des rhumes, de certaines gastro-entérites, de la méningite ou encore de la poliomyélite. Le fait est qu’aucun antiviral efficace n’existe sur le marché.

Des chercheurs des universités de Louvain (Belgique) et d’Helsinki (Finlande) disent avoir trouvé un point faible au niveau des virus cités. Dans leurs recherches parues dans la revue PLOS Biology le 11 juin 2019, les scientifiques évoquent la présence d’une poche à la surface des virus. Or, il se trouve que cette même poche située au niveau de l’enveloppe protéique pourrait accueillir un composé stabilisant. Par ailleurs, cette découverte a été faite au moyen de la Cryo-microscopie électronique (cryo-ME).

Un point faible inédit qui pourrait permettre d’empêcher la réplication des virus !
Crédits : PLOS Biology / Helsinki University

Développer de nouveaux médicaments

Rappelons que pour se répliquer, les virus doivent souvent modifier leur forme. Autrement dit, identifier un moyen de stabiliser la forme des virus pourrait logiquement empêcher leur multiplication ! Dans leurs recherches, les biologistes disent avoir mis au point un composé qui est justement capable d’assurer cette stabilisation. Il s’agit donc là d’une avancée importante qui pourrait bien conduire à la fabrication de nouveaux médicaments efficaces.

« Ces résultats ouvrent une nouvelle voie pour la conception d’antiviraux à large spectre contre les rhinovirus et les entérovirus, deux agents pathogènes humains majeurs », a indiqué Johan Neyts, principal auteur des recherches.

Ce n’est pas une découverte : les virus sont capables de muter pour s’adapter à l’action d’un médicament. Néanmoins, les chercheurs estiment que la poche présente à la surface des virus est un élément très important de la réplication. Ils pensent que dans le cas où un virus tenterait de muter pour éliminer la poche, ce dernier serait moins viable et donc moins résistant au médicament.

Sources : Science Daily – News Medical

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