Découverte d’une nouvelle éponge marine à 5000 mètres de profondeur

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Depuis les années 2000, l’exploitation des ressources minières sous-marines est un phénomène en pleine expansion ! Pour pallier le déficit de minerais et la disparition croissante des gisements miniers terrestres, les industriels se sont mis à ratisser les fonds marins, riches en minéraux. Or, ces sols sont aussi le lieu de vie de nombreuses espèces aquatiques. C’est le cas de l’espèce Plenaster craigi, une nouvelle espèce d’éponge découverte à la surface de nodules polymétalliques. Elle permettrait de quantifier les impacts de l’extraction minière en eaux profondes ! 

Pourtant omniprésente sur les sols marins, ce n’est que récemment que fut découverte cette nouvelle espèce d’éponge ! Sa particularité ? Elle semble uniquement s’implanter sur des nodules polymétalliques, ces formations rocheuses riches en manganèse, cuivre, nickel ou encore cobalt situés entre 4000 et 5000 mètres de profondeur. Malheureusement, ces pierres sont les convoitises de grandes compagnies industrielles d’extraction minières. Les extraire, c’est provoquer la disparition d’une nouvelle espèce. Les quantifier permettrait donc d’évaluer correctement la quantité de nodules polymétalliques présents dans les fonds marins et d’en réguler l’extraction !

Éponge Plenaster craigi / Crédits : Systematics and Biodiversity Journal

La découverte de cette éponge fut révélée dans la revue scientifique The journal Systematics and Biodiversity et s’est faite totalement par hasard dans les profondeurs de l’Océan Pacifique, au niveau du centre de la zone d’extraction minière Clarion-Clipperton. C’est grâce à deux expéditions successives qui ont eu lieu entre 2013 et 2015 que le scientifique Swee-Cheng et son équipe ont pu définir l’espèce comme appartenant à un nouveau genre d’éponge !

La facilité à la différencier et à la compter permettrait de mesurer les prochains impacts des extractions minières et d’en contrôler l’activité. Une étude génétique et un recensement de la population permettraient donc d’avoir plus d’informations sur les possibles conséquences d’une extraction intensive.

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