Découverte d’une exoplanète pouvant contenir de l’eau liquide

Crédits : Wikimedia Commons / ESO

Une équipe d’astronomes annonce la découverte d’une exoplanète environ deux fois plus grande que la Terre, évoluant dans une zone pouvant permettre le maintien de l’eau à l’état liquide.

Kepler n’a peut-être plus de carburant, mais ses données récoltées sont encore à l’étude. Et ces dernières pourraient contenir de précieuses découvertes. En témoigne celle d’un monde extrasolaire – nommé K2-288Bb – évoluant dans la zone habitable de son étoile. Quasiment deux fois plus grande que la Terre, cette exoplanète évolue à 226 années-lumière de notre système dans la constellation du Taureau. Petite particularité, et non des moindres : il pourrait y avoir de l’eau liquide en surface.

Une planète et deux étoiles

« C’est une découverte très excitante en raison de la façon dont elle a été trouvée, de son orbite tempérée et du fait que des planètes de cette taille semblent relativement rares », s’est enthousiasmée dans un communiqué Adina Feinstein, étudiante de troisième cycle à l’Université de Chicago (États-Unis) et principale auteure de l’étude.

Notons également que K2-288Bb évolue dans un système binaire, en orbite autour de la plus petite des deux étoiles froides du système stellaire K2-288, espacées d’environ 5,1 milliards de kilomètres. Nous savons également que la planète fait le tour de son étoile tous les 31,3 jours, et qu’elle présente une température d’équilibre de -47 °C (plus froide que la température d’équilibre de la Terre). La plus petite étoile est environ trois fois moins volumineuse que le Soleil, tandis que l’autre est deux fois plus petite.

exoplanète K2-288Bb
Impression d’artiste de l’exoplanète K2-288Bb. Crédits : NASA/Francis Reddy

TESS prend le relais

Ainsi, Kepler finit sa mission en beauté (même si l’on espère que d’autres découvertes pourront être faites). Pour le remplacer, la NASA fait désormais appel à TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), qui vise à détecter des creux momentanés de luminosité d’environ 200 000 étoiles proches. « Kepler nous a appris qu’il y avait plus de planètes que d’étoiles dans notre ciel et maintenant, TESS nous ouvrira les yeux sur la variété de planètes entourant certaines des étoiles les plus proches », a déclaré en mars Paul Hertz, directeur de la division astrophysique de la NASA.

Et TESS ne chôme pas. Il y a quelques jours, l’agence américaine annonçait en effet la découverte d’une troisième exoplanète par le télescope. Ce monde – qui évolue autour d’une étoile naine mais aussi brillante que le Soleil – ferait le tour de son étoile en 36 jours, et présenterait une température de surface est d’environ 150 degrés Celsius. La dénommée HD 21 749 b serait également trois fois plus grande que la Terre et environ 23 fois plus massive, mais reste très probablement inhabitable.

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