Câest dans la forĂȘt situĂ©e Ă la frontiĂšre entre le Guatemala et le Belize, sur le site archĂ©ologique dâEl Pilar, quâa Ă©tĂ© mise au jour une construction Maya que les archĂ©ologues surnomment et dĂ©finissent comme « une citadelle ».
Cela fait maintenant une trentaine dâannĂ©es que lâarchĂ©ologue Anabel Ford explore et Ă©tudie le site archĂ©ologique dâEl Pilar, une ville Maya situĂ©e Ă Â la frontiĂšre entre le Guatemala et le Belize, dont la superficie est dâenviron 2.000 hectares. Mais si de nombreuses constructions y ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, jamais une construction telle que cette « citadelle » nâavait encore Ă©tĂ© mise au jour.
Car la dĂ©couverte dâAnabel Ford et de son Ă©quipe est bel et bien unique. « Nous avons dĂ©couvert un tout nouveau composant de la plus grande place qui ne rĂ©pond pas Ă toutes les attentes traditionnelles. Elle nâa rien en commun avec les centres Mayas classiques : la place nâest pas ouverte, elle est perchĂ©e au sommet dâune crĂȘte, isolĂ©e des autres constructions dâEl Pilar et dotĂ©e de fortifications. Ă lâintĂ©rieur de ses murs, quatre temples ainsi que des terrasses concentriques », explique lâarchĂ©ologue.
SurnommĂ©e et dĂ©finie comme une citadelle, cette dĂ©couverte a Ă©tĂ© rendue possible grĂące Ă un survol aĂ©rien oĂč un LIDAR (Light Detection and Ranging) Ă©tait embarquĂ©. Un LIDAR est un systĂšme de tĂ©lĂ©dĂ©tection aĂ©rienne utilisant une technologie laser qui pĂ©nĂštre la vĂ©gĂ©tation et la forĂȘt Ă©paisse qui recouvre les objets et les structures. Plus simplement, câest un moyen de voir Ă travers la forĂȘt pour rĂ©vĂ©ler des choses invisibles Ă lâĆil nu. Ainsi, les ruines de la citadelle recouvertes par la vĂ©gĂ©tation ont pu ĂȘtre mises Ă jour, Ă environ 600 mĂštres des autres constructions dâEl Pilar.
Câest dĂ©sormais lâheure des questions pour Anabel Ford et son Ă©quipe. « Quelle est son origineâ? Quand a-t-il étĂ© construitâ? Comment Ă©tait-il utilisĂ©â? Pourquoi Ă©tait-il isolĂ©â? » Une premiĂšre hypothĂšse sur sa date dâĂ©dification évoque une construction postĂ©rieure aux autres du site, vers lâan 1 200 de notre Ăšre, alors que les autres constructions dâEl Pilar datent dâentre 200 et 1 200 de notre Ăšre, durant la pĂ©riode dite « classique de lâĂšre Maya ».
Source : populararcheology