À la fin du mois d’août dernier, des archéologues ont découvert les restes d’un squelette humain sur le site du naufrage, il y a 2 000 ans, d’un navire romain au large de l’île grecque d’Anticythère, en mer Égée. Ils espèrent désormais faire parler l’ADN pour en savoir plus sur les caractéristiques de l’homme.
C’est le 31 août dernier, à 50 mètres de profondeur au large de l’île grecque d’Anticythère, qu’a été découvert ce squelette humain par des archéologues, ont annoncé les chercheurs ce lundi 19 septembre dans la revue Nature. C’est dans l’épave de ce navire marchand du Ier siècle avant notre ère, découverte en 1901, qu’avait été retrouvé le mystérieux mécanisme d’Anticythère, la plus ancienne « machine à calculer astronomique« , en bronze.
Parmi les restes mis au jour, une partie d’un crâne, trois dents, deux os du bras, plusieurs côtes et deux fémurs, qui semblent provenir de la même personne. « Nous sommes ravis« , déclare Brendan Foley, archéologue sous-marin de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) du Massachusetts. Selon un premier examen, « ces ossements semblent être ceux d’un jeune homme« , a indiqué Hannes Schroeder, spécialiste de l’analyse ADN ancien au Musée d’histoire naturelle du Danemark. Les scientifiques vont à présent rechercher de l’ADN, qui pourrait permettre de donner des indices sur la couleur des cheveux, des yeux voire même sur l’origine géographique ou ethnique de cet homme, qui a été baptisé « Pamphilos« .
Si les autorités grecques donnent leur aval pour les analyses, il s’agira alors des premières analyses ADN effectuées sur une victime d’un naufrage de l’Antiquité. Généralement, les corps sont entraînés au loin et mangés par les poissons. Des ossements avaient déjà été découverts sur ce site en 1976 par Jacques-Yves Cousteau et les plongeurs de la Calypso, mais ceux-ci n’ont jamais fait l’objet d’analyses ADN.