Crédits : OSADA/SEGUIN/DRASSM

Découverte d’un précieux trésor romain au large de Roscoff, en Bretagne

C’est une cargaison précieuse composée d’environ 800 lingots d’étain qui a été découverte à 20 mètres de profondeur par une équipe d’archéologues au large de Roscoff, en Bretagne. Le butin se trouvait dans l’épave d’un navire romain abîmé en mer il y a presque deux mille ans.

Un ancien navire de commerce romain vient de révéler un fabuleux trésor aux archéologues du Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), caché à 20 mètres sous la mer au large de Roscoff, une commune du Finistère en Bretagne. La fouille de cette épave romaine repérée il y a 20 ans, qui daterait de la fin de l’Antiquité entre le IIe et le IVe siècle après J.C, a permis la découverte de 800 lingots d’étain, ce qui représente un poids de 5,5 tonnes.

Le butin, qui devrait être remonté après inventaire à bord du André Malraux, le navire de recherche de la mission dans quelques jours, est composé de lingots de différents poids (500 grammes pour le plus léger, 34 kg pour le plus massif) et de différentes formes (ronds, ovoïdes, coniques, triangulaires…). Tous comportent des inscriptions gravées qui ont subi la loi du temps et de la mer, mais les archéologues distinguent malgré tout quelques lettres et symboles. « Certains lingots sont gravés d’estampilles, des lettres A, B, et M. D’autres ont des marques avec trois arcs de cercle étagés qui ressemblent à la partie haute d’un candélabre, mais aussi des traits disposés comme des rayons de soleil » commente Olivia Hulot, la responsable des fouilles. Une analyse approfondie du magot devrait permettre de renseigner sur l’origine de la cargaison.

Si l’étain est aujourd’hui un matériau sans grande valeur, il était à l’époque très précieux et recherché notamment pour ses vertus de résistance à l’oxydation. Il était également utilisé dans la composition du bronze qui servait à fabriquer la monnaie et les armes.

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Source : pourlascience

  • Crédits photo : OSADA/SEGUIN/DRASSM

Rédigé par David Louvet-Rossi