Découverte d’un nouveau mini-organe humain, outillé pour nous défendre

organe corps humain
Crédits : Imogen Moran / Tri Phan / Nature Communications ISSN 2041-1723

Une équipe de chercheurs annonce la découverte d’un mini-organe dans le système immunitaire humain, capable de se souvenir des infections et des vaccinations passées dans le but de répondre aux agents pathogènes déjà rencontrés.

Vous retrouverez cette toute nouvelle structure – du moins à notre connaissance – à l’extérieur des ganglions lymphatiques. L’équipe explique dans la revue Nature Communications avoir décelé la présence de cet « outil » grâce à une technique d’imagerie connue sous le nom de « microscopie 3D ». À la manière d’un scanner, elle permet une imagerie tridimensionnelle en temps réel en prenant des centaines de « tranches » d’une partie d’un animal – ici des ganglions lymphatiques du système immunitaire chez la souris.

Les chercheurs de l’Institut de recherche médicale de Garvan, en Australie, ont alors repéré des « structures minces et plates » sur ces ganglions, qu’ils ont surnommés « foyers prolifératifs sous-capsulaires » (ou SPF), dans lesquels des cellules immunitaires semblent se rassembler pour contrer l’attaque d’un agent pathogène déjà rencontré auparavant. Ces mêmes ganglions lymphatiques ayant été également repérés chez l’Homme, les chercheurs proposent que notre corps peut se défendre en déployant la même stratégie, « tuant l’attaque dans l’œuf » avant qu’une infection déjà rencontrée ne se propage (à la manière des vaccins).

L’équipe de chercheurs note également, parmi ces nouvelles cellules immunitaires détectées, la présence de cellules de type mémoire B. Ces cellules indiquent au système immunitaire comment combattre une infection particulière. Les lymphocytes B à mémoire se transforment alors en plasmocytes pour produire des anticorps.

La découverte de nouvelles « défenses » pourrait alors permettre d’améliorer les techniques de vaccination, qui se concentrent elles aussi sur la fabrication de cellules B à mémoire. Il s’avère que nous avons déjà en nous un processus similaire déjà à l’œuvre. « C’est une structure qui a toujours existé, note Tri Phan, principal auteur de l’étude. Mais personne ne l’avait encore vue. C’est un rappel remarquable qu’il existe encore des mystères cachés dans notre corps – même si nous, scientifiques, examinons les tissus au microscope depuis plus de 300 ans ».

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