La plupart des cancers sont la conséquence d’une faible hygiène de vie : la sédentarité, le tabac, l’alcool, la pollution et l’obésité provoquée par une malnutrition sont des facteurs responsables du taux croissant de nouveaux cas de cancers observés depuis une dizaine d’années. Les traitements anticancéreux se multiplient et les mécanismes physiologiques intervenant dans la mise en place de ces pathologies sont peu à peu mis à jour. Aujourd’hui, les scientifiques nous apportent la découverte d’une nouvelle molécule au rôle suicidaire et dont la caractéristique serait de provoquer la mort des cellules cancéreuses !
Le mécanisme biologique révélé par les scientifiques de la Northwestern University Feinberg School of Medicine (Chicago — États-Unis) n’avait encore jamais été observé à ce jour ! C’est lors l’étude de molécules d’ARN, un produit intermédiaire entre l’information génétique brute (ADN) et son expression sous la forme de protéine, que les chercheurs leur découvrirent la capacité à provoquer la mort des cellules cancéreuses. Ces molécules assassines seraient initialement présentes dans tout corps cellulaire et pourraient être impliquées dans de nouveaux traitements thérapeutiques contre le cancer.
En inhibant l’expression des gènes impliqués dans la subsistance des cellules cancéreuses, ces molécules d’ARN en provoquent la dégénérescence et donc la mort cellulaire. Ce processus empêche l’acquisition d’une résistance moléculaire et donc le développement de cancer. Cela faisait plus de 8 ans que le biologiste Marcus Peter était à la recherche de ces molécules fantômes. Ce mécanisme préventif aurait été un mécanisme précurseur du système immunitaire adaptatif que l’on connait aujourd’hui.
Ces molécules se présenteraient sous la forme d’ARN interférents et auraient pour origine des séquences génétiques spécifiques présentes dans toutes les cellules de l’organisme. Elles sont connues pour avoir la capacité à se lier aux ARN messagers (ARNm), une molécule précurseur à la protéine d’un gène, et d’en provoquer la destruction. De ce fait, elles en empêchent l’expression génétique.
Dans le cas étudié, les scientifiques leur observèrent une caractéristique supplémentaire : en plus d’inhiber l’expression génétique, ces ARN interférents provoqueraient la mort des cellules cancéreuses. Le procédé, appelé DISE (Death Induced by Survival gene Elimination), n’est malheureusement pas automatiquement mis en place. En provoquer l’activation aux prémisses du développement cancéreux permettrait de détruire les cellules en dégénérescence et de stopper la prolifération cancéreuse.
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