Découverte d’un artefact de la Grande Pyramide de Gizeh dans une boite à cigares !

boite cigare
Crédits : Université d'Aberdeen

Récemment, une assistante de conservation égyptienne a découvert en Écosse un morceau de bois pas comme les autres dans une boite à cigares. Or, il s’agit d’un des trois seuls objets que l’archéologue britannique Waynman Dixon avait retrouvé au XIXe siècle dans la Grande Pyramide de Gizeh.

Un artefact perdu depuis 70 ans !

Parfois, des découvertes sont faites dans des endroits plutôt inattendus. Comme l’explique un communiqué de l’Université d’Aberdeen (Écosse) publiée le 16 décembre 2020, l’assistante de conservation égyptienne Abeer Eladany a fait une de ces étonnantes trouvailles. L’intéressée a en effet mis la main sur un fragment de bois de cèdre faisant partie des « reliques de Dixon ». En 1872, l’archéologue britannique Waynman Dixon (1844–1930) découvre trois objets dans la « chambre de la reine » de la Grande Pyramide de Gizeh : une sphère de dolérite de 7 cm de diamètre, un crochet de bronze et le fameux fragment de bois de cèdre.

Si les deux premiers sont conservés au British Museum de Londres, le morceau de bois se trouvait donc à l’Université d’Aberdeen, alors que sa trace avait été perdue depuis 70 ans. En 2001, une piste avait toutefois vu le jour : l’université écossaise aurait bel et bien reçu le fragment de bois de 12 cm. Néanmoins, ce dernier – aujourd’hui en plusieurs petits morceaux – restait désespérément introuvable. Il faut dire que les collections de cet établissement sont vastes et que dans ce cas précis, la recherche de l’artefact était comparable au fait de chercher une aiguille dans une botte de foin.

boite cigare artefact
Crédits : Université d’Aberdeen

La révélation de la datation carbone

Fin 2019, Abeer Eladany travaillait sur le passage en revue d’une collection archéologique. En tombant sur la fameuse boite à cigare renfermant l’artefact, elle réalise que cette dernière arbore un symbole semblable à un ancien drapeau, à savoir celui de l’Égypte ottomane du XIXe siècle. L’assistante de conservation a ensuite vérifié les numéros dans le « registre Egypte » et a rapidement fait le rapprochement.

« J’ai déjà travaillé sur des fouilles en Egypte, mais je n’ai jamais imaginé que ce serait ici, dans le nord-est de l’Ecosse, que je trouverais quelque chose d’aussi important pour le patrimoine de mon propre pays » a affirmé Abeer Eladany.

Des analyses (datation carbone) ont finalement permis d’évaluer l’ancienneté des fragments de bois entre 3341 avant J.C. et 3094 avant J.C, soit environ 500 ans avant la construction de la Grande Pyramide de Gizeh. La datation a donc démontré que l’artefact était plus ancien que ce que les archéologues pensaient, ce qui est une véritable révélation au delà de la re-découverte de l’artefact.

Voici une vidéo de l’Université d’Aberdeen présentant cette découverte :