Découverte d’exoplanètes dont l’atmosphère a été soufflée par leur étoile mère

Crédits : NASA-SDO (AIA) / Wikipedia

En se basant sur les données du télescope spatial Kepler, actuellement en mode urgence, des astrophysiciens de l’Université de Birmingham ont découvert des exoplanètes dépourvues d’atmosphère. La cause? La proximité de leur étoile mère, dont l’intense rayonnement a eu raison de l’atmosphère.

Dans l’édition du 11 avril de la revue Nature Communications, on apprend qu’une équipe d’astrophysiciens de l’Université de Birmingham, en Angleterre, a découvert plus d’une centaine d’exoplanètes qui sont dépourvues d’atmosphère. Une découverte rendue possible grâce à l’utilisation des données du télescope spatial Kepler, qui par ailleurs connaît actuellement de grandes difficultés techniques, qui l’ont poussé à se mettre en mode « urgence ».

Cette particularité s’explique par leur proximité par rapport à leur étoile. En effet, les planètes possédant une atmosphère gazeuse et qui est située à proximité de leur étoile mère sont exposées à un fort rayonnement, ce qui fait que cette atmosphère est littéralement soufflée. Ce processus concerne généralement les planètes composées d’un noyau de pierre recouvert d’une enveloppe gazeuse.

Ces astrophysiciens ont utilisé la méthode de l’astérosismologie, une technique très précise d’étude de la structure interne et des oscillations sismiques des étoiles autres que le Soleil. Ainsi, la pulsation des étoiles étudiées permet d’établir leurs propriétés et structures internes. « Les théoriciens ont élaboré de nombreuses théories pour expliquer l’absence d’atmosphère sur ces planètes », explique le professeur G.R.Davies de l’Ecole de physique et d’astronomie de l’Université de Birmingham. « À présent nous avons reçu des données sûres confirmant notre théorie », poursuit l’astrophysicien.

Les résultats de cette étude vont ainsi permettre de mieux comprendre et de mieux connaître les changements survenus dans les systèmes stellaires qui sont similaires à notre système solaire, ainsi que mieux comprendre le rôle des étoiles dans l’évolution des planètes qui en dépendent.

Source : naturecommunications