Au Laos, en Asie du Sud-Est, dans la mythique Plaine des Jarres, une équipe d’archéologues australiens vient de mettre au jour des sépultures vieilles de 2 500 ans. Un événement majeur.
C’est dans la province montagneuse du Xieng Khouang, à 250 km au nord-est de Vientiane, la capitale du Laos, que se trouve la mythique Plaine des Jarres, mise en lumière par l’archéologue française Madeleine Colani en 1930. Là-bas, des chercheurs de l’Université nationale australienne (ANU) viennent d’exhumer des sépultures datées de 2500 ans, comme ils l’ont annoncé le lundi 4 avril dernier.
Nombreux ont été les conflits qui ont pris place dans cette région, retardant significativement les recherches archéologiques sur ce site, considéré comme un des gisements archéologiques majeurs de l’Asie du Sud-Est. En 2005, l’Unesco avait fait établir un premier état des lieux des champs parsemés de milliers de vasques, permettant à l’époque de localiser 52 sites. Désormais, ils sont au nombre de 90.
[media-credit name= » Plain Of Jars Map / United States Government / Wikimedia » align= »aligncenter » width= »606″][/media-credit]
« Il s’agit de la première tentative importante depuis les années 1930 pour comprendre la destination de ces jarres et qui les a créées » déclare Douglas O’Reilly, en charge du projet. Ces nouvelles fouilles ont permis de mettre en lumière plusieurs pratiques funéraires différentes. Dans un cas, des ossements étaient enterrés dans des fosses recouvertes d’un bloc de calcaire. D’autres ossements ont été retrouvés dans des objets en céramique tandis qu’une tombe a également été retrouvée. Selon Douglas O’Reilly, les jarres, hautes de trois mètres pour un poids de plusieurs tonnes et qui sont vides aujourd’hui, « servaient probablement à contenir des morts, le temps de la décomposition des corps« .
Ces découvertes vont permettre de mieux comprendre ce qui se déroulait dans ces plaines aux environs de 500 avant notre ère jusqu’à 600 après. Mais elles vont surtout enfin permettre, maintenant que les sites sont totalement sûrs, de débuter une véritable étude à grande échelle de ce site archéologique et d’entamer des démarches pour le classer au patrimoine mondial de l’Unesco.
Source : ouestfrance