Découverte de l’un des plus anciens amas d’étoiles de l’Univers

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Crédits : Observatoire Gemini / AURA / NSF

Une équipe d’astronomes annonce avoir identifié l’un des amas d’étoiles les plus anciens de l’Univers. Dans notre Galaxie, d’ailleurs. Certaines de ces étoiles seraient vieilles de près de 13 milliards d’années.

Les amas stellaires sont des concentrations d’objets d’origine commune, liés entre eux par la gravitation. Ils représentent en quelque sorte des fossiles de la naissance des galaxies durant la jeunesse de l’Univers. Celui-ci est connu depuis longtemps (1997), mais l’estimation de son âge s’était depuis révélée un peu chaotique – en raison de la distorsion de la lumière entrante. C’est normal, pour des étoiles aussi anciennes. Mais l’instrumentation est de plus en plus sensible. Grâce au télescope Gemini South, au Chili, nous avons désormais une lecture plus précise de cet amas ancien. Les détails de l’étude sont publiés dans les Avis mensuels de la Royal Astronomical Society.

12,8 milliards d’années

« Cet amas d’étoiles est comme un ancien fossile enfoui au fond du bulbe de notre Galaxie (le “cœur” dense de la Voie lactée, d’environ 10 000 années-lumière de diamètre). Nous avons néanmoins maintenant pu le dater à une époque lointaine, alors que l’Univers était encore très jeune », a déclaré l’astronome Stefano Souza de l’Université de São Paulo, au Brésil. HP 1 – le nom de cet amas – évolue à environ 21 500 années-lumière de la Terre. En se concentrant sur les pus petites étoiles du groupe – celle qui durent le plus longtemps – les chercheurs ont pu estimer leur âge : 12,8 milliards d’années.

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Le nouvel amas stellaire découvert. Crédits : Observatoire Gemini/AURA/NSF

En d’autres termes, ces objets ont vu le jour moins d’un milliard d’années après le Big Bang. Ceci implique par ailleurs que vous ne retrouverez quasiment pas de métaux lourds à l’intérieur de ces objets. Ces derniers ont en effet été formés à partir de la toute première génération d’étoiles, qui n’avaient pas encore eu le temps de les synthétiser en grandes quantités.

Ces nouvelles informations sur HP 1 permettront aux astronomes d’en apprendre davantage sur la formation de la Voie lactée. « Cela nous aide à combler le fossé dans notre compréhension entre le passé et le présent de notre Galaxie », note en effet Leandro Kerber, co-auteur de l’étude. Plus précisément, cet amas s’étant formé à partir de la poussière et du gaz primordiaux qui ont ensuite fusionné pour former la Voie lactée, les astronomes pourraient se concentrer sur cet objet pour tenter de retracer l’histoire chimique de notre Galaxie.

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