Découverte de l’interstitium, potentiel 80e organe du corps humain !

Crédits : JSC Features / NASA

Cet « interstitium » serait le plus grand organe de notre corps, une sorte de couche de tissu remplie de fluide qui circulerait partout sous la peau. Cette découverte pourrait d’ailleurs expliquer la propagation de certains cancers.

Des chercheurs américains de la NYU School of Medicine ont découvert une couche de tissus aux interstices contenant un fluide courant dans tout le corps humain. Nommé « interstitium », ce pourrait être le 80e organe de notre corps, mais aussi le plus grand, comme l’explique une étude parue dans la revue Scientific Reports du 27 mars 2018.

Comme l’indique un communiqué de l’établissement, ce nouvel organe devra tout d’abord être validé par la communauté scientifique. Il pourra ainsi donner de nouvelles précisions sur le fonctionnement de tous les autres organes et d’une majorité des tissus de notre corps. Également, les mécanismes de la plupart des maladies majeures pourraient être mieux compris.

Selon les chercheurs, les couches de tissus que l’on pensait jusqu’ici compactes sont en réalité interconnectées. On les trouve sous la peau au niveau des poumons, du système digestif, des voies urinaires mais aussi autour des veines et des artères ou encore entre les muscles. Les scientifiques expliquent que ce fluide contient des protéines fortes de type collagène et flexibles de type élastine.

Crédits : Jill Gregory/ NYU School of Medicine

Le fait est que jusqu’à aujourd’hui, ce potentiel nouvel organe était resté invisible en raison des techniques de microscopie utilisées par les chercheurs. En effet, la technique la plus classique étant de fixer les tissus à examiner sur une lamelle de microscope, celle-ci ne permettait pas d’avoir une vue assez large pour comprendre l’existence de l’interstitium.

Les scientifiques estiment qu’il s’agit là d’une découverte permettant de comprendre certains mécanismes des maladies comme le cancer. L’interstitium serait un espace ouvert, une véritable « autoroute de fluide en mouvement » pouvant « être facilement parcouru par des cellules tumorales invasives », ce qui expliquerait « la forte augmentation de la probabilité de métastases » à partir du moment où la sous-muqueuse est atteinte par ces mêmes tumeurs. Ainsi, cette découverte pourrait faciliter les futurs diagnostics, et les scientifiques attendent désormais l’aval du reste de la communauté pour poursuivre leurs recherches.

Sources : Sciences et Avenir – Futura Sciences