Découverte de 18 exoplanètes semblables à la Terre

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Crédits : NASA/AMES/SETI

Un nouvel algorithme plus sensible s’est replongé il y a quelques semaines dans les données récoltées par Kepler. Il en est ressorti dix-huit nouvelles exoplanètes, la plupart semblables à la Terre.

À court de carburant, le télescope spatial Kepler s’est définitivement éteint en octobre dernier quasiment dix ans après sa mise en orbite. Il aura été au court de son vivant à l’origine de la découverte de milliers d’exoplanètes. Et son travail paye encore ! Grâce à un tout nouvel algorithme, une équipe d’astronomes allemands annonce avoir décelé la présence de dix-huit nouvelles exoplanètes cachées dans les données de Kepler. Cette découverte importante permettra aux chercheurs de mettre prochainement en place des études de suivis. Deux études distinctes ont été publiées dans la revue Astronomy & Astrophysics ici et ici.

Chasser avec un meilleur viseur

L’une des méthodes les plus utilisées dans la chasse aux exoplanètes est celle du transit. L’idée consiste à observer une étoile et à scruter d’éventuelles baisses soudaines de luminosité. Ces événements témoignent généralement de la présence d’une ou plusieurs planètes de passage entre l’étoile et le télescope, bloquant une partie de la lumière. Cependant, pour détecter de tels mondes, nous avons généralement besoin de fortes de baisses de luminosité qui trahissent donc la présence de planètes telles que Jupiter, Saturne ou Neptune.

En d’autres termes, nos instruments étaient jusqu’à présent calibrés pour la détection de très grosses planètes. Sur le papier, la découverte de ces géantes est intéressante, mais peut-être pas autant que des mondes ressemblant à notre planète. En effet, elle seule est connue pour abriter la vie. Partant de ce principe, les chercheurs ont alors développé une nouvelle méthode plus sensible.

Dix-huit nouveaux mondes cachés

Le principe est le même, mais au lieu de rechercher uniquement les changements brusques, il prend en compte les changements plus graduels de luminosité se produisant lorsque de petites planètes passent devant une étoile. Si ces changements sont réguliers, il y a donc de fortes chances qu’ils témoignent de la présence d’une planète en orbite.

Pour tester ce nouvel algorithme, les chercheurs se sont replongés dans un ancien lot de données recueillies par Kepler entre 2014 et 2018. Au cours de cette période, le télescope a identifié 517 étoiles entourées d’au moins une exoplanète. En procédant à une nouvelle analyse employant cette nouvelle méthode, les chercheurs se sont ainsi donné les chances de déceler la présence de mondes plus petits, semblables à la Terre. Et ça a marché : dix-huit nouvelles planètes ont émergé.

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Les tailles des nouvelles exoplanètes découvertes, comparées à celle de la Terre et de Neptune. Crédits : NASA/JPL (Neptune), NASA/NOAA/GSFC/Suomi NPP/VIIRS/Norman Kuring (Earth), MPS/René Heller

On ne sait pour l’heure pas grand-chose de ces exoplanètes. Néanmoins, la plus petite du lot ne représente que les deux tiers de la taille de la Terre. Cela en fait, au passage, la deuxième plus petite exoplanète détectée à ce jour. Deux autres sont également plus petites que notre planète, tandis que les quinze autres sont un peu plus grosses.

L’une d’elles intéresse particulièrement les chercheurs puisque sa température de surface pourrait permettre à l’eau liquide de se maintenir à la surface. Cela signifie qu’elle pourrait être habitable même s’il faut rappeler que ce n’est pas le seul facteur déterminant.

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