Une super-Terre avec un rayon 55 % plus grand que celui de notre planète a été découverte dans la zone habitable d’une étoile relativement proche. Le même système pourrait également abriter une deuxième planète de la taille de la Terre. Si tel est le cas, il s’agirait alors de la plus petite planète habitable jamais trouvée par le vaisseau spatial TESS.
Un monde prometteur
La plupart des exoplanètes découvertes jusqu’à présent orbitent très près de leurs étoiles. Cela rend donc peu probable l’existence de conditions favorables à la vie en raison des températures élevées. Même parmi celles situées dans la zone habitable, où les températures pourraient permettre l’existence d’eau liquide à la surface, beaucoup suscitent des incertitudes liées aux modèles climatiques et à d’autres facteurs.
Cependant, TOI-715b offre une perspective plus prometteuse. Et pour cause, ce monde récemment identifié par le satellite TESS à 137 années-lumière de la Terre évolue dans la zone habitable dite « conservatrice » de son étoile. Cela signifie que même en prenant en compte les hypothèses les plus pessimistes, sa température est susceptible d’être compatible avec la présence d’eau liquide, ce qui incite les astronomes à mener des études approfondies pour compléter les données recueillies par TESS.
Son atmosphère constitue la plus grande incertitude
Bien entendu, plusieurs autres facteurs devraient être pris en compte pour que les eaux de surface soient présentes, notamment une atmosphère appropriée. En effet, conformément à la plupart des étoiles étudiées par TESS, l’étoile concernée est une naine rouge. Autrement dit, elle est plus petite et moins chaude que le Soleil. Ces caractéristiques permettant à TOI-715b de maintenir une température confortable tout en restant à proximité (une orbite tous les 19,2 jours). Toutefois, les naines rouges ont tendance à être particulièrement actives et capricieuses. Et parfois, il suffit d’une seule éruption pour dépouiller les atmosphères des planètes les plus proches.
Dans ce contexte, la grande taille de TOI-715b (rayon 55 % plus grand que celui de la Terre) pourrait être un atout. Son attraction gravitationnelle plus importante favoriserait en effet le maintien de son atmosphère dans le cas d’une éruption pas trop importante. En outre, des observations faites sur deux ans ont montré que l’étoile n’était pas très active. Cela pourrait donc être une bonne nouvelle.
Une possible deuxième planète
La super-Terre TOI-175 b rejoint ainsi la liste des planètes en zone habitable qui pourraient être scrutées de plus près par le télescope James Webb. Il sera également important de caractériser sa masse et son potentiel classement comme un monde aquatique. Si tel est le cas, cela rendrait en effet son atmosphère, si elle est présente, plus importante et beaucoup moins difficile à détecter que celle d’un monde plus dense et plus sec susceptible de maintenir une atmosphère plus discrète plus près de la surface.
Notez enfin que cette étoile pourrait également abriter une deuxième planète. Baptisée provisoirement TOI-715c, elle serait seulement 7 % plus large que la Terre, même si, en raison de l’incertitude quant à son existence, les barres d’erreur à ce sujet sont plus grandes. Son orbite présumée est d’environ 25 jours, ce qui la placerait près du bord extérieur de la zone habitable. Si ce monde était confirmé, il deviendrait alors la plus petite planète habitable découverte par TESS jusqu’à présent.
La découverte de TOI-715b ouvre une nouvelle fenêtre d’exploration pour la recherche d’exoplanètes potentiellement habitables. Sa position dans la zone habitable et sa taille relativement importante en font une cible privilégiée pour des études approfondies, notamment avec des outils comme le télescope James Webb. De plus, la possible présence d’une deuxième planète dans ce système étoile ajoute encore plus de mystère et d’attrait à cette découverte. Ces éléments renforcent l’intérêt de poursuivre les recherches afin de mieux comprendre la composition de ces mondes et leurs potentialités en matière d’habitabilité.