Déclencher des émotions en stimulant des parties de la main avec de l’air, c’est possible !

Crédits : Nature_Thing / Pixabay

Marianna Obrist, une scientifique de l’université de Sussex, a créé un système dit « ultra-haptique » qui déclenche des émotions chez les individus, comme la peur, la joie ou la peine, en stimulant certaines zones de la main avec… de l’air.

Des expériences ont été réalisées pour comprendre quelle image et de ce fait quelle émotion sont liées à quelle zone de la main stimulée. Elles ont permis d’établir une « carte » des émotions qui peuvent être stimulées sur certaines zones de la main. Par exemple, lorsque la zone autour du pouce est stimulée rapidement, l’individu est excité. Quand l’extérieur de la paume de la main et du petit doigt est stimulé lentement, c’est la tristesse qui prend le dessus.

Cette étude pourra alors intervenir dans les relations humaines, c’est-à-dire que certaines tensions pourraient être apaisées grâce à des stimulations de la main. Marianna Obrist explique : « Imaginez un couple qui s’est disputé juste avant de partir au travail. Pendant qu’elle [la conjointe] est en réunion, elle recevrait une sensation agréable transmise grâce à un bracelet sur la partie droite de sa main vers le milieu de la paume. Cette sensation la réconfortera et lui fera savoir que son partenaire n’est plus en colère ». La communication audiovisuelle pourrait également être renforcée entre les parents et leurs enfants à distance, mais dans un futur pour le moment lointain.

La chercheuse a reçu une somme d’1 million de livres sterling, de la part du Conseil Européen de la Recherche, pour élargir ses recherches en prenant en compte l’odorat et le goût. Un projet qui durera 5 ans. Elle projette de réaliser prochainement de nouvelles expériences multisensorielles qui pourraient venir en aide aux personnes qui révèlent des déficiences sensorielles : elle imagine alors la télévision ou des jeux sur ordinateur qui évoqueront des émotions par le goût.

Sources : Slate, University of Sussex.

– Crédits photo : Biswarup Ganguly