Des débris frapperont sûrement le James Webb Telescope

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Vous pouvez ici voir les trois pièces reliant les deux miroirs. Crédits : NASA

Les ailes du miroir primaire sont maintenant déployées, complétant un magnifique pétale doré de 6,5 m de diamètre. Les processus les plus critiques sont maintenant clôturés, mais d’autres dangers guettent encore le James Webb Telescope. Les débris spatiaux et autres micrométéoroïdes pesant moins d’un gramme en font partie.

Pour l’instant, tout se passe comme prévu et même bien mieux que prévu. Le pare-soleil et le miroir principal du James Webb Telescope sont en effet déployés avec succès, tandis que l’impeccable lancement de la fusée Ariane 5 permet aux chercheurs de disposer d’une marge de carburant assez importante pour travailler pendant quinze à vingt ans contre les cinq à dix ans initialement prévus.

Cela étant, l’observatoire n’est pas encore sorti d’affaire. Alors qu’il évoluera autour du Soleil sur une orbite chaotique, il devra se confronter à de nombreux débris spatiaux en cours de route. Selon l’équipe, plusieurs impacts seront probablement inévitables.

« Certains petits impacts de micrométéorites se produiront« , a déclaré Michelle Thaller, scientifique au Goddard Space Flight Center de la NASA. « Au cours de la durée de vie de la mission, les miroirs du télescope seront donc endommagés« .

Malgré tout, l’équipe reste confiante. Et pour cause, le James Webb Telescope a la peau dure. Les pétales de son énorme miroir sont en effet constitués de dix-huit hexagones de béryllium, un métal léger, mais très solide. Le pare-soleil du télescope est quant à lui un sandwich à cinq couches composées de Kapton chargées de protéger le télescope de la chaleur et de l’éblouissement du Soleil. Si l’une de ces couches venait à se déchirer, les quatre autres pourraient toujours « faire le job« , assure la chercheuse. Ces risques ont évidemment été pris en compte lors de l’élaboration du JWT.

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Une vue d’artiste du Webb au L2. NASA GSFC/CIL/Adriana Manrique Gutierrez

Hubble essuie plus de coups

Ces précautions étaient nécessaires. En effet, à plus de 1,5 million de km de la Terre, aucune mission de sauvetage ne sera possible dans le but de s’occuper le télescope comme ce fut le cas avec Hubble, à un peu de 500 km au-dessus de nos têtes, visité à cinq reprises entre 1993 et ​​2009 pour des réparations et des mises à niveau.

En revanche, il convient de noter que Hubble évolue sur une orbite beaucoup plus encombrée en orbite terrestre basse. Alors forcément, il subit plus de « coups ». Ainsi que le souligne Inverse, les miroirs du télescope sont en effet grêlés de minuscules cratères creusés par des morceaux de débris frappant le télescope alors qu’il traversait son orbite. Fort heureusement, aucun de ces dommages n’a pour le moment affecté la capacité du télescope à opérer.