Hier, lundi 6 juillet 2015, deux astronomes britanniques annonçaient que la comète Tchouri abriterait très probablement de la vie microbienne, une information reprise en masse dans les médias. Mais des astronomes experts de la comète montent au créneau pour contredire ces informations.
Ce lundi 6 juillet 2015, le journal britannique The Guardian reprenait l’hypothèse de deux astronomes anglais, Chandra Wickramasinghe, de l’Université de Buckingham, et Max Wallis, de l’Université de Cardiff, qui annonçaient que la comète Tchouri pourrait abriter une abondante vie microbienne. Comme l’ont annoncé ces astronomes, « les données pointent sans équivoque vers la présence de micro-organismes » sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko (ou Tchouri), située à 282 millions de km de la Terre et étudiée par la mission Rosetta et son atterrisseur Philae. Les chercheurs s’appuient notamment sur l’observation de poches de glace entourées d’hydrocarbures noirs qui semblent se renouveler au soleil.
Sauf que ces hypothèses, présentées devant la Royal Astronomical Society au Pays de Galles, ne proviennent pas d’une étude validée par leurs pairs, et sont uniquement basées sur des photos et des analyses de la mission Rosetta pour valider une vieille théorie de 1986 par l’astronome Jerome Mayo Greenberg, très largement critiquée depuis.
« Aucun scientifique de l’équipe de la mission Rosetta ne suppose la présence de micro-organismes vivant sous la surface de la comète », déclare Uwe Meierhenrich, co-investigateur du COSAC de Philae, l’instrument qui analyse chimiquement la comète, au journal The Guardian qui a depuis présenté ses excuses devant le grand scepticisme des experts de la comète. Ces experts rappellent d’ailleurs que si cette vie microbienne existait sur Tchouri, des molécules-clés seraient stimulées et les instruments COSAC et PTOLEMY de Philae les auraient déjà repérés.
Source : theguardian
– Crédits photo : ESA