De la verdure au béton : l’évolution spectaculaire de la ville de New York

New York incarne le symbole par excellence de l’étalement urbain. En quelques siècles, la grosse pomme est passée de zones luxuriantes et cultivables à l’océan de béton que l’on connaît aujourd’hui.

Avec ses 8 550 405 habitants (en 2015) et ses 1214,4 km² de superficie, la ville de New York est une des plus grandes villes du monde. Créée en 1624, la ville est aujourd’hui une jungle de gratte-ciel et de béton avec une population très importante. Dans ce contexte, il est difficilement possible d’imaginer qu’auparavant, la ville fût une zone agricole fertile.

Le Museum of the City of New York a rassemblé une pléiade de documents tels que des photos, des peintures, des dessins ou des lithographies qui témoignent de l’évolution spectaculaire de la ville et montrent les « lignes de rues droites monotones et piles de buildings érigées », une vision qu’avait déjà eu l’architecte-paysagiste américain Frederick Law Olmsted (créateur de Central Park) au XIXe siècle.

Crédits : Museum of the City of New York

À l’époque de la Révolution américaine aussi, le paysage de l’île de Manhattan était beaucoup plus luxuriant que de nos jours avec des collines et également une plus grande concentration d’arbres. Il faut savoir que les densités relatives à la population et aux bâtiments étaient réduites et minoritaires. Le site visible ci-dessous est aujourd’hui un espace public appelé Bennett Park, mais fût l’endroit de l’attaque de Fort Washington du 16 novembre 1776 (une bataille de la guerre d’indépendance des États-Unis).

Crédits : Thomas Davies / The New York Public Library

Par la suite, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les collines ont été démolies afin de mettre les routes à niveau, une pratique qui s’est ensuite diffusée dans toute l’île de Manhattan. En effet, il fallait aménager l’espace et construire de nombreux immeubles d’habitation (superblocks) afin d’accueillir à la fois les populations défavorisées venant de partout aux États-Unis, mais également les nombreux immigrants en provenance d’Europe.

Dès cette période, la population n’a cessé de croître de façon exponentielle, repoussant tous les jours la frontière de ses banlieues, une tendance qui ne faiblit pas vraiment et qui pourrait se poursuivre encore longtemps.

Sources : Business Insider – Futurism