Une nouvelle étude s’est intéressée de plus près aux rêves des rats. Ces rongeurs pourraient en effet rêver des événements à venir de la même façon que les humains.
L’étude, publiée dans eLife, explique que le rat pourrait bien rêver comme nous. Des rats ont été enfermés dans un labyrinthe en forme de T. De chaque côté, un grillage les bloquait, mais ils pouvaient tout de même voir, derrière ce dernier, de la nourriture. Les rats se sont ensuite endormis et des électrodes ont permis aux chercheurs d’analyser l’activité de l’hippocampe, une partie du cerveau impliquée dans la mémoire et le repérage dans l’espace. Les grillages et la nourriture ont été enlevés et à leur réveil, les rats se sont précipités à l’endroit tant convoité, tandis que leur activité était toujours enregistrée.
Les mêmes zones pendant et après le sommeil étaient activées. 8 % de leur activité cérébrale pendant qu’ils dormaient, se situait dans les cellules dédiées au déplacement et à la localisation. Ils auraient ainsi rêvé de ce qu’ils feraient le lendemain, soit aller chercher la nourriture.
Nous pouvons rêver soit d’un événement passé soit d’un événement à venir. Le rat rêve alors bien d’actions bénéfiques à venir, tout comme nous. « Il y a quelque chose qui intervient dans le sommeil qui utilise cette donnée du désir, nous voulons ce qui peut nous apporter plus et mieux », explique Hugo Spiers, neurologue et co-auteur de l’étude. David Redish, de l’université du Minnesota, déclare que « cela montre que les rêves des rats sont façonnés par leurs objectifs. Cela ne reflète pas seulement leur activité présente, mais cela dépend aussi du désir de l’animal ».
Chez nous, s’endormir en pensant à des choses positives permet de mieux dormir et cela serait également vrai chez les rats. « En réactivant les zones ayant permis de construire une représentation mentale de leur environnement, le cerveau des rats fait le lien entre passé et futur et entre réel et virtuel », comme l’explique Sciences et Avenir. Affirmer qu’ils rêvent n’est pas encore possible, mais cette étude pourrait permettre des avancées concernant les troubles chez les personnes qui ont l’hippocampe endommagé, étant donné que cette zone cérébrale est similaire chez les humains comme chez les rats.
Sources : eLife, Sciences et Avenir, Actualité Houssenia Writing.