Pourquoi les turbulences en avion risquent d’ĂȘtre de plus en plus frĂ©quentes

Crédits : Capture vidéo / Heavy turbulence scares passengers

Les personnes ayant dĂ©jĂ  peur en avion ne vont ĂȘtre rassurĂ©es par la nouvelle. Une Ă©tude rĂ©cente estime que le rĂ©chauffement climatique sera bientĂŽt Ă  l’origine d’une frĂ©quence plus Ă©levĂ©e de turbulences en avion, une tendance qui ne cessera d’évoluer de mal en pis.

Vivrons-nous des voyages plus mouvementĂ©s en avion dans un avenir proche ? Des scientifiques britanniques en sont certains et l’expliquent dans une publication dans la revue Advances in Atmospheric Sciences (Vol 34 — mai 2017). Cette Ă©tude arrive justement aprĂšs la remise en question du rĂ©chauffement climatique par certains pays avec en tĂȘte les États-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine.

Cette Ă©tude menĂ©e par le docteur Paul Williams de l’universitĂ© de Reading (Royaume-Uni) est pourtant la toute premiĂšre concernant les consĂ©quences directes du changement climatique sur les vols en avion et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fait plutĂŽt peur. Les rĂ©sultats indiquent que dans un avenir proche, les turbulences en vol augmenteront de 59 % pour les plus lĂ©gĂšres, de 75 % pour les turbulences qualifiĂ©es de lĂ©gĂšres Ă  modĂ©rĂ©es, de 94 % pour les modĂ©rĂ©es, de 127 % pour celles considĂ©rĂ©es comme modĂ©rĂ©es Ă  sĂ©vĂšres et enfin, de 149 % pour les turbulences les plus graves !

« Pour la plupart des passagers, les lĂ©gĂšres turbulences ne sont rien de plus que des moments dĂ©sagrĂ©ables qui rĂ©duisent leur confort, mais pour de nombreuses personnes, mĂȘme de lĂ©gĂšres turbulences peuvent ĂȘtre pĂ©nibles.
Toutefois, mĂȘme les voyageurs les plus frĂ©quents devraient ĂȘtre alarmĂ©s devant l’augmentation de 149 % des fortes turbulences, qui hospitalisent frĂ©quemment utilisateurs et personnel de bord »,
explique Paul Williams.

Les turbulences les plus fortes peuvent ĂȘtre dangereuses, notamment pour les passagers et membres d’équipage que ne seraient pas attachĂ©s au moment de la perturbation. En effet, ceux-ci pourraient ĂȘtre violemment projetĂ©s contre les parois de l’habitacle. Bien qu’actuellement, des algorithmes prĂ©visionnels permettent aux pilotes de pouvoir anticiper (et parfois Ă©viter) les turbulences, l’étude laisse penser que cette technologie sera de moins en moins efficace face Ă  des perturbations plus nombreuses et plus fortes.

Conscientes du problĂšme, certaines compagnies aĂ©riennes ont dĂ©jĂ  compris l’intĂ©rĂȘt d’élaborer de nouveaux dispositifs plus performants quant Ă  l’observation de la circulation de l’air en haute altitude. Il s’agit par exemple de rechercher des plans de vol alternatifs qui Ă©viteraient les zones les plus sensibles. Deux entreprises ont d’ailleurs dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mises sur le coup en 2016 : IBM et Gogo Inc.

Sources : ConsoGlobeNumeramaGentside Voyage