De nouvelles chenilles hybrides menacent l’agriculture mondiale !

La larve de Helicoverpa armigera fait des ravages dans les récoltes ! Crédits : Wikimedia Commons

Des chercheurs australiens ont découvert de nouveaux hybrides de chenilles qui pourraient devenir de sérieuses sources de menace pour l’agriculture mondiale. Ces insectes feraient preuve d’une extrême voracité et d’une incroyable résistance aux pesticides.

Deux espèces de chenilles parmi les plus nuisibles pour l’agriculture se sont croisées au Brésil, selon le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO) qui a communiqué ses résultats dans une publication de la revue PNAS le 2 avril 2018. Les chercheurs ont par ailleurs observé 9 différents hybrides.

Tom Walsh, co-auteur de l’étude, estime qu’il s’agit là d’une « nouvelle menace susceptible de s’étendre dans le monde entier », puisque ces chenilles sont capables de s’attaquer « à une très large variété de cultures » et de résister « à toutes les tentatives de contrôle ».

Parmi les deux coupables se trouve la larve de Helicoverpa armigera, un papillon surnommé « noctuelle de la tomate ». Ses larves peuvent s’attaquer à plus d’une centaine de plantes différentes dont la tomate, le coton, le soja ou encore le maïs. De plus, le parasite est souvent invisible jusqu’au moment de la récolte, car ce dernier s’installe dans le fruit et le dévore de l’intérieur.

Ces papillons sont surtout présents en Asie, en Afrique et en Europe, mais ils se déplacent rapidement. Chaque année, l’agriculture mondiale accuse près de 3 milliards de pertes sur un total de 69 milliards causé par les insectes en général – en moyenne 20 et 30 % avant récolte. Alors que la France n’est pas à l’abri d’une invasion du fait des échanges commerciaux, les chercheurs estiment que 65 % de l’agriculture américaine pourrait être touchée dans un avenir proche. Les auteurs de l’étude estiment qu’il est « important d’étudier les ravageurs eux-mêmes pour une gestion durable à long terme dans le monde entier ».

Sources : Sciences et Avenir – La France Agricole