Une équipe de paléontologues annonce la découverte, en Chine, de plusieurs milliers d’espèces animales vieilles de plus de 500 millions d’années. Des dizaines d’espèces seraient également entièrement nouvelles pour la science.
Il y a entre 541 et 530 millions d’années est apparue – presque soudainement – la plupart des premiers animaux pluricellulaires. De nombreuses espèces animales, végétales et bactériennes ont ainsi vu le jour, redonnant un nouvel élan à l’évolution du vivant. C’est l’explosion cambrienne. Des fossiles datant de cette époque lointaine ont été découverts en nombre dans le monde. Mais il semblerait que la vie en ait encore « sous le pied ». En témoignent ces incroyables fossiles, découverts dans le sud de la Chine (biote de Qingjiang).
101 espèces identifiées
« La proportion particulièrement importante de nouveaux taxons dans le biote de Qingjiang (…) suggère que la compréhension actuelle de la diversité et de la disparité des écosystèmes métazoaires au lendemain de l’explosion cambrienne est loin d’être complète. Et qu’elle sera grandement influencée par les découvertes futures », peut-on lire dans l’étude publiée dans Science.
Au total, les chercheurs expliquent avoir découvert les fossiles de 4 351 spécimens, tous vieux d’environ 518 millions d’années. Sur les 101 espèces identifiées, peut-on lire, 53 % étaient nouvelles et 85 % avaient un corps mou. Parmi ces derniers figurent des arthropodes et des éponges. Certains évoluaient au fond de la mer, et d’autres flottaient et nageaient comme des méduses.

Des découvertes surprenantes
On apprend également que seules huit espèces ont été partagées avec le biote de Chengjiang, un autre site fossile datant de la même époque. Environ 1 000 km séparent les deux sites. Une découverte surprenante qui suggère une différence écologique entre les deux sites il y a un demi-milliard d’années. « La comparaison des deux biotes offre une rare opportunité de comprendre comment les premières communautés métazoaires se sont développées en réponse à des paramètres environnementaux », lit-on dans l’étude.
Autre point important : il ressort que les cnidaires – coraux, anémones de mer et méduses – représentent plus du tiers des spécimens nouvellement découverts. Surprenant encore, puisque ces animaux étaient relativement rares et peu diversifiés sur les différents sites connus datant de la même époque. Une découverte qui permettra donc de se faire une idée plus précise de cette période ô combien importante de notre histoire.
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