Ces minuscules robots sous-marins vont changer la manière d’étudier les océans

Crédits : Capture vidéo

Ce sont de minuscules robots sous-marins de la taille de pamplemousses qui s’apprêtent à être mis en service et à changer la manière dont les scientifiques étudient les océans de la planète. Voici les Mini-Autonomous Underwater Explorers (M-AUE).

Bien que l’espace soit régulièrement désigné comme la « dernière frontière », les océans de notre planète restent un véritable mystère. Pour l’espace, les sondes et satellites jouent un rôle déterminant en explorant l’Univers pour envoyer de nombreuses données à étudier à la Terre. Les chercheurs ont donc mis au point des sortes de satellites sous-marins : des robots miniatures autonomes qui peuvent fonctionner comme un essaim pour explorer les océans d’une manière nouvelle.

Au cours de premiers tests de déploiement, ces robots baptisés Mini-Autonomous Underwater Explorers (M-AUE) ont été en mesure d’enregistrer les mouvements en trois dimensions des ondes internes des océans, un exploit que les instruments traditionnels ne peuvent pas réaliser. Pour Jules Jaffe, océanographe à la Scripps Institution of Oceanography, les mesures océaniques actuelles sont semblables à coller un doigt sur une région spécifique de l’eau. « Nous pouvons déplacer le doigt autour, mais nous ne sommes jamais à deux endroits en même temps, nous n’avons donc fondamentalement aucune sorte de compréhension en trois dimensions de l’océan. En construisant cet essaim de robots, nous étions dans seize endroits en même temps », explique-t-il à Live Science.

Chacun des robots fait la taille d’un pamplemousse. Ils ont une forme cylindrique avec une antenne d’un côté et des instruments de mesure de l’autre. La première mission de ces robots sera d’étudier comment les ondes internes des océans se déplacent et de vérifier ou non les théories jusque-là établies. Mais pour Jules Jaffe, ces robots sous-marins pourront avoir d’autres applications très utiles comme être déployés dans un déversement de pétrole pour aider à suivre les toxines nocives libérées. Avec des microphones sous-marins, l’essaim de robots pourrait également agir comme une oreille géante en écoutant les baleines et les dauphins.

« Nous pensons pouvoir répondre à de nombreuses questions sur la dynamique mondiale des océans grâce à ce dispositif », déclare-t-il. « Nous prévoyons déjà une nouvelle génération, qui nous l’espérons aura plus de fonctionnalités et sera peut-être encore moins chère. » Tous les détails sont à consulter dans l’étude parue dans la revue Nature Communications.