Une équipe d’astronomes de l’Université de Californie annonce avoir pour la toute première fois mesuré de l’oxygène en abondance dans une galaxie lointaine, formée il y a 12 milliards d’années.
Publiée en ligne sur la revue Astrophysical Journal Letters , et basée sur des données recueillies par l’Observatoire WM Keck sur le Mauna Kea, à Hawaii, l’étude révèle donc une première. L’oxygène, le troisième élément le plus abondant dans l’univers est créé au coeur des étoiles avant d’être libéré dans le gaz interstellaire quand les étoiles meurent. Quantifier la quantité d’oxygène est donc essentiel pour comprendre ces galaxies lointaines, formées à l’aube de l’Univers, lorsque celui-ci n’était âgé que de quelques milliards d’années.
La galaxie en question, baptisée COSMOS-1908, contient environ 1 milliard d’étoiles. C’est peu comparé à la Voie Lactée qui en contient plus de 100 milliards. C’est ainsi, certaines galaxies dans l’univers en contiennent beaucoup plus, tandis que d’autres en contiennent beaucoup moins. En outre, COSMOS-1908 ne contient qu’environ 20 pour cent de l’abondance d’oxygène mesurée dans le Soleil.
Pour obtenir de telles données, les chercheurs ont utilisé un instrument extrêmement sophistiqué, le MOSFIRE (Multi-Object Spectrometer for Infra-Red Exploration) installé à Hawaii. Un instrument lourd de cinq tonnes conçu pour étudier les galaxies les plus éloignées, et donc les moins lumineuses. Ainsi, l’instrument recueille les photons de lumière visible à partir d’objets cosmiques situés à des milliards d’années-lumière.
Le spectromètre permettra également aux astronomes d’évaluer les autres contenus chimiques de ces galaxies lointaines, comme le fer, l’hydrogène ou encore le carbone. Des mesures cruciales pour déterminer comment ces galaxies se sont formées avant d’évoluer, mais aussi comprendre la cause de leurs différences structurelles et la façon dont elles interagissent avec leur environnement.
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