Pourquoi le fait de courir nous rend t-il aussi heureux ?

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Non, tout n’est pas qu’une affaire d’endorphines. Selon une récente étude, le phénomène de « l’euphorie du coureur » serait aussi alimenté par la dopamine, encore et toujours.

Jusqu’ici, la sensation de bien-être ressentie durant une course était reliée aux endorphines, libérées par le cerveau, et plus précisément par l’hypothalamus et l’hypophyse dans les situations de stress, qu’il soit psychologique ou physique, mais de façon plus significative pendant et après la pratique du sport, notamment de la course à pied. Une sorte de médicament anti-stress naturel à utiliser sans modération.

Mais notre cerveau regorge de substances chimiques, et l’une de ces substances semble toujours sortir du lot, la Dopamine : considérée par beaucoup comme la molécule cachée derrière tous nos comportements inavouables. Les scientifiques en charge de cette étude ont quant à eux découvert que l’effet de récompense de l’activité physique à l’endurance était modulé par la leptine, une hormone clé du métabolisme, pouvant inhiber l’activité physique à travers les neurones de la dopamine dans le cerveau. Déjà connue pour agir contre la sensation de satiété, l’hormone jouerait donc aussi un rôle crucial dans la motivation à courir.

C’est alors que s’établit un lien très intéressant, puisque les signaux hormonaux qui modulent l’alimentation et l’exercice seraient en fait étroitement liés. Selon Stephanie Fulton, chercheuse au CRCHUM, la capacité d’endurance à la course chez les mammifères aurait évolué pour maximiser les chances de s’alimenter ; autrement dit, s’activer physiquement pour trouver de la nourriture, et moins il y aurait de leptine, meilleures seraient les performances, étroitement liées à la sensation de bien-être.

En conclusion, nous pourrions alors penser que, sur le plan évolutif, plus la nourriture se fait rare, plus il serait agréable de courir en chercher.

Source : techno-science