DataSelfie, l’extention qui vous dit ce que Facebook pense de vous

Crédits : Capture vidéo / Youtube / Data X

Tout le monde sait plus ou moins que les réseaux sociaux sont intrusifs et cela a de quoi faire peur. Il existe désormais une extension Chrome dont le but est de donner un aperçu de ce que Facebook pense de vous. En effet, chaque inscrit s’est vu attribuer un profil social qui correspond à ce qu’il publie et « aime » sur le réseau social, mais ce n’est pas tout.

Nous laissons de nombreuses traces de nous sur les réseaux sociaux comme des photos, des publications et même lorsque nous commentons d’autres publications ou affichons nos préférences. Tout ceci est intégré dans des bases de données ayant une certaine valeur qui sont ensuite revendues à des annonceurs. Comment ces traces de nous peuvent permettre de nous profiler et de cerner nos opinions religieuses et politiques par exemple ?

Une nouvelle application se charge de répondre à cette question : DataSelfie. Cette extension élaborée pour le navigateur Chrome étudie notre fréquentation du réseau social Facebook. Hang Do Thi Duc et Regina Flores Mir sont les deux fondatrices du studio Data X basé à New York, à l’origine de l’extension.

Il existe une seconde extension Chrome récemment élaborée en Espagne qui permet cette fois d’évaluer la valeur monétaire engendrée par nos activités sur Facebook, il s’agit de FDVT. Ainsi, en couplant les deux extensions, il est possible d’avoir un large aperçu de la façon dont Facebook se sert de ses contributeurs.

L’application DataSelfie applique des algorithmes de machine learning à nos activités sur Facebook et se connecte à Watson, l’intelligence artificielle d’IBM. Celle-ci comptabilise le temps passé sur chaque publication visitée et progressivement, c’est-à-dire au bout de quelques jours seulement, elle peut formuler des hypothèses sur nos opinions politiques et religieuses par exemple.

DataSelfie ne fait pas forcément dans le réalisme, mais montre les muscles comme l’indique Regina Flores Mir :

« Nous ne connaissons pas les algorithmes de Facebook qui sont protégés par la propriété intellectuelle. Ce qui nous intéressait, c’était de savoir ce qu’il est possible de faire de ces données. C’est aussi pour ça que nous avons utilisé la technologie de pointe IBM Watson qui donne un bon aperçu des possibilités actuelles en matière de traitement du langage naturel. »

Le projet a intéressé le NYC Media Lab, qui après avoir eu son soutien, a pu utiliser l’I.A Watson d’IBM.

Une petite démonstration ?

Sources : Sciences et Avenir – Hitek