Dans le monde, un tiers des poissons d’eau douce sont en danger

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Un Vivaneau de minuit. Crédits : matthew lee - Flickr

Dans un rapport commun, plusieurs ONG alertent sur la préoccupante menace planant sur les populations de poissons d’eau douce. Aujourd’hui, un tiers de ces poissons dont en danger d’extinction, un problème sérieux pouvant impacter les humains puisque les poissons représentent une importante source de protéines.

Des chiffres très alarmants

En juillet 2020, une étude allemande soulignait que d’ici à 2100, 60 % des poissons pourraient ne pas survivre dans leur habitat naturel à cause de l’inexorable réchauffement climatique. Dans un rapport commun, plusieurs ONG en lien avec le WWF telles que Conservation International, la Global Wildlife Conservation, l’Alliance for Freshwater Life ou encore la Fisheries Conservation Foundation se sont penchées sur la question du déclin des poissons d’eau douce. Ils représentent en effet la moitié des espèces de poissons recensées sur Terre, à savoir 18 075 sur 35 768.

Malheureusement, les chiffres sont très alarmants. Depuis les années 1970, certaines espèces ont vu leur population chuter de 76 %. De plus, les populations d’espèces à gros gabarit (+ de 30 kg) ont décliné de 94 %. Les ONG à l’origine du rapport estiment qu’un tiers des espèces de poissons d’eau douce sont menacées d’extinction.

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Crédits : WWF

Causes, impacts et solutions

Les causes de cet important déclin sont multiples. Citons le détournement des cours d’eau pour les besoins de l’irrigation, la construction de barrages, la pollution des cours d’eau, la surpêche et bien évidemment le dérèglement climatique. Or, cette situation n’est pas seulement catastrophique pour les populations elles-mêmes, mais également pour les humains. En effet, les poissons d’eau douce représentent une importante source de protéine et de calcium pour environ 200 millions de personnes dans le monde.

Par ailleurs, financièrement parlant, les populations de certains pays ont seulement accès à cette source de protéine animale. 43 % des poissons d’eau douce proviennent d’ailleurs d’une cinquantaine de pays à faibles revenus. Citons notamment la Tanzanie où 85 % de la pêche est issue de réserves d’eau douce, plus précisément de celle qu’offre le lac Victoria qui pourrait un jour disparaître. Évoquons aussi le Bangladesh où cette proportion atteint 65 %, ainsi que la Birmanie (44 %).

L’objectif est désormais de réduire le déclin des populations de poissons d’eau douce. Dans leur rapport, les ONG ont communiqué leurs recommandations concernant plusieurs points. Elles estiment qu’il faudrait rétablir le cours naturel des fleuves et rivières, améliorer la qualité de l’eau dans les écosystèmes d’eau douce et protéger et restaurer les habitats en danger. Elles recommandent également de mettre fin à la surpêche et d’intensifier le contrôle des espèces invasives.